Le changement climatique et les pollutions ont-ils la même incidence sur les différentes catégories de population ? La richesse des ménages permet-elle de mieux les affronter ? Autrement dit, « la fin du monde et la fin du mois sont-elles un même combat ? », se demandent les auteurs du nouveau rapport de l’Observatoire des inégalités, en reprenant une expression qui a fleuri lors de la crise des « gilets jaunes », en 2018-2019. Pour la première fois depuis sa création, en 2003, l’Observatoire consacre le dossier thématique de son rapport bisannuel, paru mardi 3 juin, aux conséquences sociales des problèmes environnementaux en France.
« Cela faisait longtemps que nous voulions le faire, car c’est une question dont on parle beaucoup. Mais les données sont parfois parcellaires et il nous a fallu du temps pour rassembler ce qui nous paraissait pertinent », explique Louis Maurin, le cofondateur de l’Observatoire. Si le terme s’est imposé au niveau international, notamment dans les discussions entre pays développés et pays en développement, la question de l’injustice climatique est, en effet, souvent absente des débats en France.
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