Le 7 juillet 1982, dans le Nord, l’étape du Tour de France entre Orchies et Fontaine-au-Pire, dans le Cambrésis, avait été annulée : à l’époque, les sidérurgistes d’Usinor avaient bloqué ce contre-la-montre par équipes de 73 kilomètres pour dénoncer la fermeture des hauts-fourneaux de Denain et le licenciement de 2 500 ouvriers. L’histoire va-t-elle se répéter quarante-trois ans plus tard, avec ceux d’ArcelorMittal, lointain descendant d’Usinor, lors de la troisième étape de la 112e édition de la Grande Boucle, prévue entre Valenciennes et Dunkerque, lundi 7 juillet ?
Le site dunkerquois du numéro deux mondial de l’acier est en effet sous le coup d’une restructuration annoncée en avril par le groupe dans le cadre d’un vaste plan de suppression de postes au niveau national (plus de 600) et européen (plus de 1 200), et de l’incertitude du programme de décarbonation de sa production, condition indispensable pour se maintenir en Europe après 2030. Le tout, pour tenter de répondre à la crise de la sidérurgie sur le continent, confrontée aux surcapacités chinoises subventionnées et à la baisse de la demande européenne.
Il vous reste 88.38% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.