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L’Inde et le Pakistan ont à nouveau échangé des tirs d’artillerie et d’armes légères, dans la nuit de mercredi 7 à jeudi 8 mai, le long de la ligne de contrôle qui coupe le Cachemire entre leurs deux pays, au lendemain de la confrontation militaire la plus grave entre les deux puissances nucléaires depuis deux décennies.

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Mercredi, les deux pays ont échangé d’intenses tirs d’artillerie après une série de frappes indiennes sur le sol pakistanais visant le groupe accusé par New Delhi de l’attentat commis le 22 avril à Pahalgam, dans la région du Cachemire indien. Ces bombardements ont causé la mort d’au moins 44 personnes dans les deux camps, dont de nombreux civils.

Le premier ministre pakistanais, Shehbaz Sharif, a promis mercredi soir dans un discours à la nation de « venger chaque goutte de sang de ces martyrs », laissant présager d’autres opérations. Son ministre de la défense, Khawaja Muhammad Asif, a renchéri, affirmant que son pays « ne tarderait pas à régler ses comptes ».

Après les nouveaux tirs nocturnes, l’armée indienne a assuré dans un communiqué avoir répondu « de façon proportionnée » à des tirs pakistanais « non provoqués » qui l’ont visée dans plusieurs secteurs, sans faire état de victimes. Des incidents non confirmés par Islamabad.

« Camps terroristes »

Les deux voisins, rivaux depuis leur indépendance en 1947, étaient sur le pied de guerre depuis l’attaque qui a fait 26 morts à Pahalgam. Aussitôt après cet attentat, non revendiqué, New Delhi l’a attribué à Lashkar-e-Toiba (LeT), un mouvement djihadiste basé au Pakistan, et a accusé Islamabad de le soutenir – ce que le Pakistan a fermement démenti.

Comme le premier ministre indien, Narendra Modi, avait promis de le faire, l’armée indienne a riposté en détruisant neuf « camps terroristes » de ce mouvement. Son ministre de la défense, Rajnath Singh, a répété que ces frappes n’avaient visé que des « camps terroristes » soigneusement identifiés pour « éviter la population ou des secteurs civils ».

Mais les missiles indiens qui ont plu sur six villes du Cachemire et du Pendjab pakistanais et les échanges de tirs qui ont suivi ont fait 31 morts et 57 blessés, selon l’armée pakistanaise. Un des porte-parole de l’armée a déclaré que les frappes indiennes avaient également endommagé un barrage hydroélectrique au Cachemire.

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Appels à la retenue

Le Pakistan a aussi affirmé avoir « abattu cinq avions indiens » dans l’espace aérien de son voisin. L’Inde n’a pas officiellement commenté ces affirmations, mais une source sécuritaire indienne a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) que trois chasseurs de son armée de l’air s’étaient écrasés, pour des raisons qui n’ont pas été immédiatement précisées.

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Le gouvernement indien a annoncé jeudi que les tirs d’artillerie du Pakistan effectués depuis la veille sur son territoire avaient tué 13 civils et en avaient blessé 59 autres. Les 13 morts, ainsi que 44 des 59 blessés, ont été recensés dans le seul village de Poonch, le long de la frontière, a précisé le ministère des affaires étrangères.

Les propos tenus mercredi soir par le premier ministre pakistanais ont nourri les craintes de nouvelles opérations militaires. De nombreuses capitales étrangères ont renouvelé leurs appels à la retenue. « Je veux qu’ils arrêtent », a lancé le président américain, Donald Trump.

Reçu lundi par le gouvernement pakistanais, le ministre des affaires étrangères iranien, Abbas Araghtchi, est attendu jeudi à New Delhi dans le cadre de ses efforts de médiation.

Le Monde avec AFP

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