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Les amateurs de rodéo regardent le show. Depuis l’investiture de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, les attaques américaines fusent à flux continu. La guerre commerciale est déclarée. Chine, Canada, Mexique sont déjà dans le collimateur. L’Europe attend son heure. Mais les décisions de la Maison Blanche vont à hue et à dia. Les droits de douane, annoncés comme instaurés à une date donnée, sont parfois ajournés. Mexique et Canada en ont bénéficié. Ces pays ont négocié. Pas la Chine qui, elle, a riposté.

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Ces « stop and go » très médiatisés de la politique américaine ont de quoi déstabiliser les marchés. Dans ce contexte de fortes turbulences, l’or sort du lot. Profitant de la cacophonie, le métal précieux a abordé l’année 2025 en fanfare. Fin janvier, il a pulvérisé son record historique, drapé dans son statut de valeur refuge. L’once d’or de 31 grammes s’est négociée à plus de 2 800 dollars (2 700 euros). Une barre, qu’il avait déjà tutoyée, en octobre 2024, sans la franchir. Il a depuis continué sur sa lancée et dépassé le seuil des 2 880 dollars, en séance, mercredi 5 février. Les marchés s’interrogeaient alors sur l’impact des taxes douanières sur l’inflation aux Etats-Unis et par voie de conséquence sur sa politique monétaire. Des interrogations propres à alimenter le feu de la spéculation.

Lingots sonnants et trébuchants

Depuis le début de l’année, le métal jaune s’est apprécié de plus de 9 %. Après un bond de 23 %, digne d’un record olympique, en 2024. Une irrésistible ascension avec comme corollaire pour l’investisseur professionnel comme amateur : toujours plus d’argent pour décrocher l’or. Cette ruée vers le métal précieux dépend toutefois de la taille du porte-monnaie. Les amateurs de bijoux en Chine et en Inde ont quelque peu réduit leurs emplettes, face à la flambée de la facture. Mais les banques centrales, elles, semblent insatiables. Elles n’hésitent pas à puiser dans leurs réserves pour acheter et stocker des lingots sonnants et trébuchants. Si la banque centrale chinoise est souvent citée en exemple, elle n’est pas seule à tricoter son bas de laine. Ses homologues tchèque, polonaise, turque ou indienne thésaurisent tout autant. Les craintes suscitées par les tensions géopolitiques et les conflits commerciaux les incitent à ce mouvement de prudence.

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