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Ceux qui sont responsables de la sécurité de la nation, des institutions et des citoyens savent que le réarmement de la nation annoncé par le chef de l’Etat exige de porter un regard sur notre effort de renseignement. La nécessité de procéder à des choix au sein du budget de l’Etat comme la perspective de l’élection présidentielle sont autant de raisons de réfléchir sur ce qu’il faut attendre de cet outil et sur les défis à relever pour qu’il contribue mieux encore à notre sécurité intérieure et extérieure.

Beaucoup de Français mesurent ce que l’effort national de renseignement doit au cycle terroriste dans lequel l’Occident a été plongé il y a près de trois décennies et que le souvenir des attentats de janvier 2015 vient de nous rappeler. Pour l’essentiel : un pilotage assumé depuis 2006 au plus niveau de l’Etat, un statut législatif solide depuis 2015, un contrôle parlementaire mis en place en 2007 et renforcé depuis, un contrôle indépendant des techniques de renseignement les plus intrusives (pénétrations informatiques, etc.) depuis 2016 et des moyens qui ont crû de plus de 50 % en dix ans pour atteindre 3 milliards d’euros par an.

D’autres défis apparaissent cependant à l’horizon :

– Sur le plan intérieur, un horizon politique qui se brouille, une économie marquée par des fermetures d’entreprises et des licenciements, un décrochage technologique et industriel récemment pointé par le rapport Draghi, des finances publiques dégradées, une montée des violences ordinaires et du crime organisé ;

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– sur le plan extérieur, des conflits armés qui se prolongent à nos frontières, un rejet de notre influence et un repli de notre présence au sud de la Méditerranée et en Afrique, une assertivité revancharde de la Chine et de la Russie, un recentrage des Etats-Unis sur leurs intérêts continentaux, une Union européenne dont la division montre la fragilité…

Des perspectives de rebond

En France, une communauté de plus de 20 000 femmes et hommes s’efforce de déjouer les attentats qui, comme à Magdebourg et à La Nouvelle-Orléans, s’en prennent à nos intérêts, mais aussi de prévenir les cyberattaques stratégiques, de contenir les actions du crime organisé, d’éclairer nos armées sur les menaces et agressions potentielles, d’appuyer nos positions diplomatiques, d’occuper le champ de l’influence et de défendre nos intérêts économiques stratégiques.

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