Les ministres de l’agriculture qui se sont succédé ont, toujours plus, délégué l’organisation des élections professionnelles agricoles à des cabinets privés et aux chambres d’agriculture. Ce n’est pas normal quand plus de 80 % des chambres restent détenues par l’alliance des syndicats FNSEA [Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles] et JA [Jeunes Agriculteurs]. Imaginerait-on déléguer l’organisation des élections législatives au groupe parlementaire majoritaire ?
La mauvaise préparation de ce scrutin a provoqué des dysfonctionnements en cascade sur le terrain, ne prenant pas en compte nos alertes quant à la modification des règles d’adressage. De nombreuses préfectures sont restées impuissantes face au nombre de paysans et paysannes n’ayant pas reçu le matériel de vote.
Les instructions techniques arrivées après que la Confédération paysanne a mis en demeure le ministère n’ont pas vraiment permis d’accéder aisément aux solutions de vote de substitution. Pour la première fois de son histoire, la Confédération paysanne a dû mettre en place, en quelques jours, une cellule d’urgence pour recenser les dysfonctionnements, alerter et proposer des solutions de vote acceptables aux préfectures.
Il vous reste 74.88% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.