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Histoires Web vendredi, août 22
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Depuis quelque temps, un malaise s’installe discrètement dans les associations : les agendas se libèrent, les équipes sportives peinent à faire le plein, les bénévoles se raréfient, les bureaux dirigeants éprouvent de la difficulté à se renouveler. Ce phénomène ne touche pas que le sport et les associations, il s’observe dans tous les secteurs-clés de la vie locale. Les acteurs concernés le constatent et l’expriment clairement.

Ainsi, ai-je pu être alertée dans ma circonscription de Moselle sur le fait que, « pour la première fois, on a des places de crèche vacantes ». Le symbole est fort. Ce qui manquait hier par défaut d’infrastructures manque aujourd’hui… faute d’enfants.

Les acteurs de terrain sont les premiers à percevoir ces évolutions. Les signaux qu’ils détectent – parfois ténus – n’ont rien de faibles : ce sont autant d’alertes qu’il nous faut collectivement écouter et relayer, révélant à quel point les mutations démographiques touchent notre tissu associatif.

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Passer sous silence ces réalités, c’est ignorer les sources d’un problème bien plus profond. Comment imaginer des politiques publiques sportives efficaces sans tenir compte de l’évolution des âges, des mobilités et de l’attractivité des territoires ? Les clubs et les associations ne sont pas de simples lieux de pratique sportive ou d’engagement : ils sont de véritables baromètres sociaux, révélant les conséquences concrètes de l’aménagement urbain, du vieillissement de la population et de la baisse de la natalité.

Près de 40 % des non-naissances s’expliquent par des contraintes financières, auxquelles s’ajoutent 21 % liées au chômage et 19 % aux difficultés d’accès au logement (le rapport « La véritable crise de la fécondité », Fonds des Nations unies pour la population, 2025).

Un modèle de société inégalitaire

Il est temps de lever le voile sur la question démographique. Ces données doivent sortir des rapports statistiques pour nourrir la réflexion, guider l’action et, surtout, permettre d’anticiper. C’est essentiel pour les associations et les entreprises locales, mais aussi pour tout ce qu’elles incarnent : le lien social, l’engagement, la vie citoyenne.

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