Meilleures Actions
Histoires Web vendredi, mai 16
Bulletin

Les différents acteurs concernés par la santé des jeunes ont tendance à se focaliser sur leur seul mal-être psychique, surtout s’il se traduit par des comportements à risque : tentatives de suicide, consommation de toxiques, troubles du comportement alimentaire, conduites sexuelles à risque, troubles du sommeil, etc. Or, la souffrance et l’angoisse s’expriment bien par et sur le corps à travers des passages à l’acte, un agir parfois complexe qui remplace une parole impossible. Peut-on réellement concevoir l’efficience du soin à l’adolescence si l’on élude excessivement la place du corps ?

La médecine de l’adolescence, discipline encore en plein essor en France, se définit comme une clinique du changement. Si ce changement s’opère sur plusieurs plans – biologique, psychologique et social –, notre culture occidentale met au premier plan les remaniements psychiques. L’imaginaire collectif façonne ainsi la « crise d’adolescence », un processus pourtant souvent fluide qui orchestre les transformations du corps, de la pensée et des relations aux autres.

Ce soin de l’individu en transformation ne peut pas être vu simplement comme une juxtaposition de spécialités médicales et psychiatriques, car l’adolescence n’est pas un remaniement graduel et compartimenté des dimensions physiques et psychiques de la personne. Il ne peut être pensé que comme une dynamique globale nécessitant une coordination des professionnels adaptée et ciblée sur l’adolescent.

Il vous reste 78.96% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.