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Histoires Web lundi, juillet 21
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L’information est arrivée par des voies détournées jusqu’en Occident chrétien, en plein Moyen Age. Yusuf Al-Mutaman, souverain du petit royaume musulman de Saragosse, en Espagne, mathématicien à ses heures, tombe, au XIe siècle, sur un livre sobrement intitulé Traité d’optique et s’en fait l’écho. Ses 1 300 pages, peu après traduites de l’arabe au latin, sans doute à Cordoue, vaudront une renommée à son auteur, Ibn Al-Haytham, en qui certains voient le père de l’optique moderne.

Plus connu en Occident sous le nom d’Alhazen – un patronyme issu de la latinisation de son prénom, Ibn Al-Hasan –, Ibn Al-Haytham est né à Bassora, dans l’actuel Irak, en 965. Mathématicien, philosophe, astronome et physicien – on ne parlait pas alors de physique mais de mécanique –, il est, comme ses contemporains de l’espace musulman, pétri de culture grecque. Bagdad fourmille depuis un siècle de savants que le calife Al-Mamun, qui régna de 813 à 833, a encouragés et financés. Ptolémée, Archimède et Aristote, entre autres, y sont traduits en arabe et étudiés. La dynastie des Abbassides brille alors de mille feux.

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