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« Il nous faut plus de patriotisme économique et européen. Il faut y aller à fond, acheter l’intelligence artificielle (IA) française et européenne à chaque fois qu’elle existe ! », a exhorté, vendredi 7 février, Emmanuel Macron, dans un entretien donné à plusieurs titres de la presse régionale, dont Le Parisien et Ouest-France.

Trois jours avant un sommet mondial à Paris auquel doit notamment participer la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le chef de l’Etat français s’est interrogé : « Est-ce que l’on est prêt à se battre pour être pleinement autonomes, indépendants, ou est-ce qu’on laisse la compétition se réduire à une bataille entre les Etats-Unis d’Amérique et la Chine ? Si l’Europe se saisit de ce sujet, simplifie, accélère, elle a une carte à jouer. »

Déjà, l’Elysée avait annoncé jeudi, en préambule du sommet, l’intention des Emirats arabes unis de construire en France un data center (« centre de données ») géant, au sein d’un « campus » axé sur l’IA qui sera le plus grand d’Europe. Avec une capacité de calcul pouvant aller jusqu’à un gigawatt, ce projet « représente des investissements d’un ordre de grandeur de 30 à 50 milliards d’euros », précisait l’Elysée.

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Vendredi, la banque publique Bpifrance a aussi annoncé investir 10 milliards d’euros dans l’intelligence artificielle d’ici à 2029, pour soutenir le développement de cette technologie et son adoption par les entreprises.

« On ne doit pas avoir peur de l’innovation »

Dans son entretien, le président de la République a en outre estimé que « l’IA va révolutionner la manière de travailler », disant la voir « comme une manière de recréer de la compétitivité et de la productivité pour nos industries, de créer de nouveaux secteurs, de repenser le temps et l’aménagement du travail ». « On ne doit pas avoir peur de l’innovation », exhorte-t-il, pointant « un risque que certains ne donnent aucune règle », « mais aussi [celui] qu’à l’inverse l’Europe se donne trop de règles, se défasse des autres et donc ne puisse plus innover ».

Afin que l’IA ne soit pas « le far-west », Emmanuel Macron a annoncé pour le sommet parisien « une déclaration ouverte à la signature de tous les pays et des invités, sur un mode totalement volontaire, avec des principes forts sur la protection des droits, l’environnement, l’intégrité de l’information, la propriété intellectuelle ». Mme von der Leyen doit en outre présenter « un plan avec une dizaine de grands supercalculateurs publics dédiés à la recherche publique ou ouverts pour les start-up européennes », a-t-il annoncé.

Il a également mis en avant la capacité hexagonale à accueillir des supercalculateurs qui pourront tourner avec une énergie électrique « à 95 % décarbonée » et les 4 milliards d’euros prévus par le plan d’investissement France 2030 en 2027, auxquels doivent s’ajouter des « financements privés démultipliés ».

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Le Monde avec AFP

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