CHRONIQUE
Elle aurait mérité une cérémonie place Beauvau pour services rendus à la police française ou dans la cour du ministère du commerce extérieur (s’il y en a une) ; elle a tant fait pour l’exportation ! Morgane Alvaro a préféré s’éclipser en hors-la-loi et en rebelle, au terme du quarantième épisode de HPI, diffusé sur TF1 le 25 septembre. Les intéressés, des créateurs (Alice Chegaray-Breugnot, Nicolas Jean et Stéphane Carrié) aux interprètes (Audrey Fleurot, Mehdi Nebbou), ont juré que c’était tout, que la femme de ménage au quotient intellectuel hors du commun (160) devenue consultante dans un commissariat lillois quittait les écrans pour de bon.
Elle laisse un vide aussi considérable que la marque qu’elle a imprimée sur la fiction épisodique française. Avec son enquête hebdomadaire qui trimballe les policiers de milieu en milieu, HPI ressemble à tant de séries diffusées sur les chaînes traditionnelles. A ceci près que, dès ses débuts, les auteurs et les interprètes se sont employés à subvertir et à détourner les règles de ce format mortifère qui confond distraction vespérale et administration de soporifique.
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