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Jimmy Sham, figure du mouvement prodémocratie à Hongkong et leader de la coalition à l’origine des importantes manifestations de 2019 dans l’ex-colonie britannique, a été libéré vendredi 30 mai après plus de quatre ans de prison.

« J’essaie encore de comprendre ce que je peux et devrais faire à l’avenir, et où se trouvent les lignes rouges », a dit l’activiste de 37 ans à la presse. Il fait partie des 45 opposants condamnés à la fin de 2024 pour avoir tenu une élection primaire officieuse en 2020 en vue des élections au Parlement local, avec l’objectif de forcer à la démission la dirigeante pro-Pékin de l’époque.

En vertu de la loi sur la sécurité nationale, imposée par Pékin à Hongkong en 2020 après les manifestations prodémocratie de 2019, ils s’étaient vu infliger des peines de prison ferme, la justice considérant cette initiative comme un complot visant à subvertir le pouvoir de l’Etat. Quatre autres condamnés ont déjà été libérés à la fin avril, dont l’ancienne députée de l’opposition hongkongaise Claudia Mo.

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« Un sentiment de pouvoir » malgré la répression

M. Sham était l’un des responsables du Front des droits civils humains (CHRF), une coalition à l’origine de ces manifestations. Le CHRF s’est autodissout en 2021, du fait de la répression.

Les droits civils et politiques à Hongkong ont été réduits par Pékin après les énormes manifestations prodémocratie parfois violentes qui ont suivi les élections de la fin de 2019. Aujourd’hui, la plupart des figures du mouvement son emprisonnés ou en exil. Le plus ancien parti politique prodémocratie a même voté son autodissolution le 13 mars 2025.

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Egalement militant pour les droits LGBT+, Jimmy Cham s’est battu pendant sa détention pour faire légaliser le mariage homosexuel à Hongkong. Un combat qui s’est soldé, en septembre 2023, par une victoire en demi-teinte pour la communauté LGBT+, avec une décision de la plus haute juridiction locale en faveur des unions civiles.

« [Ce dossier] m’a fait sentir qu’il était possible que quelque chose change, et cela m’a donné un sentiment de pouvoir », a commenté vendredi l’ancien militant. Il a dit n’avoir pas l’intention de quitter Hongkong « pour le moment », afin de rester près de ses proches.

Depuis quatre ans, les autorités de la ville ont arrêté 322 personnes pour des délits liés à la sécurité nationale. Au début d’avril, 163 d’entre elles avaient été condamnées.

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Le Monde avec AFP

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