En ouverture, lundi 2 juin, des Nuits de Fourvière, à Lyon, le chorégraphe et danseur Hofesh Shechter, né en Israël, en 1975, installé à Londres depuis vingt-trois ans, présente une version concert de sa pièce Political Mother : The Choreographer’s Cut (2010). Avec 13 interprètes et 23 musiciens en scène, le geste virulent de ce pyrotechnicien devrait soulever la foule. Entretien avec l’artiste, codirecteur, depuis avril, de l’Agora-Cité internationale de la danse, à Montpellier.
Pour votre première fois à Fourvière, vous relevez le défi d’un spectacle en extérieur alors que vos pièces sont minutieusement conçues pour la boîte noire avec une recherche sophistiquée de lumières. Comment abordez-vous le plein air ?
Je suis très excité. Le Grand Théâtre est un endroit extraordinaire. Bien sûr, mon travail repose sur des jeux de lumière, des fumigènes, des sons extrêmement précis et je suis un pur control freak quant à la technique. Cela va être difficile de tout superviser, car la météo peut bouleverser les choses, mais l’atmosphère est parfaite pour Political Mother : The Choreographer’s Cut. C’est un énorme rock show, et Fourvière est fait pour ça. J’ai, par ailleurs, déjà expérimenté le plein air dans des théâtres antiques en Grèce. Si le lieu a une énergie spécifique, je peux faire des compromis quand je pense que le spectacle va y gagner en mystère.
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