Aussi étonnant sur cela puisse paraître, la Floride reste la terre du hockey sur glace nord-américain. L’équipe des Panthers a remporté, mardi 17 juin, la finale de la Ligue nationale (NHL) et conservé la prestigieuse et imposante Coupe Stanley en battant, comme l’an passé, les Edmonton Oilers.
Et, comme l’année dernière, c’est à domicile, devant son public, que la franchise basée à Sunrise, au nord de Miami, a enlevé cette série finale.
L’attaquant Sam Reinhart a signé, mardi, un quadruplé – dont deux buts en cage vide en fin de rencontre quand les Oilers jouaient leur va-tout – pour offrir un large succès 5 buts à 1 à son équipe, qui remporte la finale 4 victoires à 2.
Il devient le sixième joueur de l’histoire de la ligue et le premier, depuis Maurice Richard en 1957, à en inscrire autant lors d’un match de finale. Grâce à ses quatre buts du soir, Sam Reinhart en totalise sept lors de la série finale. Il n’est que le quatrième joueur à atteindre un tel total après les légendes Jean Beliveau en 1956, Mike Bossy en 1982 et Wayne Gretzky en 1985.
Le gardien russe des Panthers, le solide Sergei Bobrovsky, a, lui, réalisé 28 arrêts, mardi, et n’a cédé qu’en fin de rencontre, alors que le suspense était éteint depuis longtemps.
« Nous devons être une dynastie maintenant »
L’Etat de Floride aime décidément les doublés puisque les rivaux du Tampa Bay Lightning – éliminés au premier tour par les Panthers – avaient réalisé une performance identique en 2020 et en 2021.
« C’est aussi bon que le premier » titre, a déclaré Sam Reinhart. « Nous avons tiré des leçons. Nous avons maintenu le cap, le pied sur la pédale, et le résultat parle de lui-même », ajoute l’attaquant, dont l’équipe disputait sa troisième finale consécutive, dont une défaite, en 2023, contre les Vegas Golden Knights.
Les Panthers ont, en effet, démontré toute leur science du jeu et leur confiance en prenant largement le dessus sur leurs adversaires lors des deux derniers matchs, alors que la série était à égalité, deux victoires partout. Ils ont remporté onze de leurs douze séries en playoffs depuis l’arrivée en 2022 de l’expérimenté entraîneur canadien Paul Maurice et le transfert de l’attaquant américain Matthew Tkachuk.
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« Nous devons être une dynastie maintenant », a déclaré celui qui a marqué, mardi, son huitième but des playoffs. « Trois finales consécutives, deux championnats. C’est un groupe spécial », s’est réjoui le toujours hargneux – voire vicieux – numéro 19 floridien.
Sam Bennett a, lui, remporté le trophée Conn Smythe, remis au joueur le plus performant des playoffs, grâce notamment à ses 15 buts, dont 13 à l’extérieur.
En plus du noyau dur composé de tous ces joueurs précités et de l’élégant capitaine Alexander Barkov, l’équipe a bénéficié, cette saison, des arrivées clés, à la date limite des transferts, du défenseur Seth Jones et de Brad Marchand, vainqueur de la Coupe Stanley avec les Boston Bruins, en 2011.
« C’est un sentiment indescriptible », a déclaré le Canadien, auteur de neuf buts en playoffs, dont six lors des finales. « Voir la famille et tous ceux qui m’ont soutenu et aidé à arriver jusqu’ici, les mots me manquent pour exprimer à quel point c’est formidable. Un groupe incroyable », a ajouté l’attaquant de poche.
Le meilleur joueur du monde, Connor McDavid, échoue encore
De leur côté, les Edmonton Oilers, malgré leur star et meilleur joueur du monde, Connor McDavid, échouent de nouveau en finale. Emmenés aussi par leur prolifique attaquant allemand Leon Draisaitl – meilleur pointeur des playoffs à égalité avec McDavid avec 33 points –, ils ont encore montré de graves faiblesses défensives, leur talon d’Achille depuis de nombreuses saisons.
« Nous avons perdu contre une très bonne équipe », a déclaré McDavid. « Personne n’a abandonné, personne n’a baissé les bras, mais [Florida] est une sacrée équipe. Ce n’est pas pour rien qu’ils ont remporté la Coupe Stanley deux fois de suite », a admis le capitaine des Oilers.
A 28 ans, Connor McDavid doit sérieusement se demander si la franchise de l’Alberta sera capable un jour de lui offrir les moyens de décrocher un titre, à hauteur de son immense talent. Les Oilers n’ont plus soulevé le trophée depuis 1990. Aucune équipe canadienne n’a d’ailleurs remporté la Coupe Stanley depuis les Canadiens de Montréal en 1993. Une anomalie devenue une habitude.