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Au dernier étage du tribunal de Poitiers, les portraits de hauts magistrats sont accrochés de part et d’autre d’un long couloir. Pendant quatre ans, Gwenola Joly-Coz l’a emprunté chaque matin, encadrée par cette haie d’honneur masculine, pour rejoindre son bureau de première présidente de la cour d’appel. Elle trouve « incroyables » ces tableaux d’hommes. Avec leur regard figé, posant pour l’éternité, elle « sent bien » qu’en la regardant passer « ils persistent à penser que [sa] présence demeure un peu incongrue ».
Qu’auraient-ils dit de la carte de vœux 2024 de sa juridiction, conservée sur une étagère ? Sur la photo, de grandes lettres noires tracées sur des feuilles A4 ont été collées sur la façade du palais de justice poitevin pour former ce message : « Contre les violences faites aux femmes ». La magistrate a mis en scène cette prise de vue reprenant les codes des slogans féministes sur les murs des villes de France avec son complice, le procureur général Eric Corbaux, pour immortaliser leur engagement commun.
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