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Histoires Web samedi, mars 15
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Guillaume Lecointre est professeur du Muséum national d’histoire naturelle. Zoologiste et systématicien, il consacre ses travaux à la classification du vivant. Dans son Petit traité d’anatomie superflue (Delachaux et Niestlé, 240 pages, 25,90 euros), publié en septembre 2024, il utilise le corps humain comme une fenêtre sur l’évolution, battant en brèche certaines opinions bien ancrées.

Le corps humain est souvent présenté comme ce que l’évolution a fait de plus parfait. L’homme de Vitruve, de Léonard de Vinci, inscrit tout à la fois dans un carré et un cercle, en est le symbole. Cette vision est-elle trompeuse ?

L’art a magnifié le corps humain et la médecine l’a normé. Les organes servent nécessairement à quelque chose et doivent bien fonctionner. Lorsque nous sommes malades, on répare ce qui ne va pas. Or, il y a une trentaine de structures dans le corps humain que tout ou partie de la population possède et qui ne servent à rien, d’autres qui sont utiles mais qui sont étrangement constituées, qui parfois même nous handicapent. Par exemple, sur le bas du sternum, il y a une petite pointe que l’on appelle le « processus xiphoïde » du sternum. Quelques pour-cent de la population ne l’ont pas et ne s’en portent pas plus mal. A d’autres, il manque la douzième paire de côtes, et, là aussi, ils n’en souffrent aucunement. C’est bien la preuve que cela ne sert à rien.

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