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La guerre entre Israël et le Hamas a entraîné la mort de 38 011 personnes, en majorité des civils, dont au moins 28 en vingt-quatre heures, selon des données, actualisées jeudi 4 juillet, du ministère de la santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas. Le 7 octobre 2023, 1 195 personnes, en majorité des civils, ont été tuées après l’attaque menée par le Hamas, selon un décompte de l’Agence France-Presse (AFP) établi à partir de données officielles israéliennes. Sur les 251 personnes enlevées durant l’attaque, 116 sont toujours retenues en otages à Gaza, parmi lesquelles 42 sont mortes, selon l’armée.

• Israël envoie un émissaire au Qatar pour discuter d’un cessez-le-feu à Gaza

Alors que les bombardements et les combats se poursuivent dans la bande de Gaza, un émissaire israélien est attendu au Qatar, vendredi 5 juillet, avant de nouvelles discussions sur un cessez-le-feu dans ce territoire palestinien. Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a ordonné jeudi au chef du Mossad, David Barnea, de se rendre dans ce pays du golfe après que le Hamas a annoncé avoir de nouvelles « idées » pour mettre fin à la guerre dans le territoire palestinien.

Le chef des services de renseignements israéliens va rencontrer le premier ministre du Qatar, Mohammed Ben Abderrahmane Al Thani, d’après une source proche des négociations. La date de l’entrevue n’est pas encore connue. « Nous attendons une réponse [d’Israël], probablement aujourd’hui [vendredi] ou demain matin [samedi] », a affirmé un haut responsable du Hamas à l’AFP. Les efforts de médiation menés par le Qatar, les Etats-Unis et l’Egypte se heurtent jusque-là aux exigences inconciliables des deux camps.

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Au même moment, la guerre menace de prendre une dimension régionale avec des échanges de tirs quotidiens à la frontière nord d’Israël avec le Liban. Jeudi, le Hezbollah libanais, puissant mouvement islamiste allié du Hamas, a tiré plus de deux cents roquettes et drones explosifs sur le nord d’Israël et le plateau syrien du Golan occupé. En représailles, l’armée israélienne a annoncé avoir mené des frappes contre des « installations militaires » dans le sud du Liban. Une délégation du Hamas a rencontré, au Liban, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, pour discuter de la situation sur le terrain et des négociations à venir, a informé vendredi un responsable du mouvement palestinien à l’AFP.

• Un raid israélien en Cisjordanie fait sept morts dont cinq membres du Hamas

Le Hamas a annoncé, dans un communiqué vendredi, que cinq de ses hommes avaient été tués « par balle » dans le camp de réfugiés de Jénine. L’armée israélienne a dit, de son côté, avoir mené une « opération antiterroriste » dans cette zone au nord de la Cisjordanie occupée depuis 1967. Le ministère de la santé de l’Autorité palestinienne a fait état de sept morts au total, âgés de 19 à 54 ans. D’après les données du ministère, douze Palestiniens ont été tués en quarante-huit heures en Cisjordanie. A ce bilan s’ajoutent un enfant et une femme, tués lundi 1er juillet lors d’une incursion israélienne dans la région de Tulkarem, également dans le nord du territoire.

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L’armée israélienne a déclaré avoir mené une opération pour repérer des « terroristes responsables de l’attaque contre des soldats ». « Durant l’opération antiterroriste, des échanges de tirs ont eu lieu avec des terroristes dans le secteur », a-t-elle précisé dans un communiqué. Elle a ajouté avoir visé, avec une « frappe aérienne », une « cellule terroriste armée ». Selon l’agence de presse officielle palestinienne Wafa, « une frappe de drone » a visé vendredi le camp de réfugiés de Jénine. « Les crimes de l’occupation à Gaza, Jénine et Tulkarem et partout dans notre pays occupé ne parviendront pas à briser la volonté de notre peuple palestinien », a commenté de son côté le Hamas.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, selon les autorités palestiniennes, au moins 568 Palestiniens ont été tués par des tirs de soldats ou de colons israéliens en Cisjordanie. Au moins seize Israéliens ont également été tués au cours de la même période dans ce territoire, selon un décompte de l’AFP à partir des chiffres officiels israéliens.

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• Le manque de fioul à Gaza inquiète fortement l’OMS

Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti que le manque de carburant faisait courir un risque « catastrophique » au système de santé de Gaza : « Seulement 90 000 litres de carburant sont entrés à Gaza hier [mercredi] », a écrit, jeudi, Tedros Adhanom Ghebreyesus sur X. A lui seul, le secteur de la santé a besoin de 80 000 litres par jour, « ce qui oblige l’ONU – y compris l’OMS – et leurs partenaires à faire des choix impossibles », a-t-il prévenu.

Le manque de carburant est récurrent dans ce territoire assiégé dans lequel tout ce qui entre est contrôlé par les Israéliens. Le carburant sert aux générateurs des hôpitaux, aux véhicules humanitaires ou encore aux boulangeries et unités de désalinisation. Mais les Israéliens estiment qu’il peut aussi servir aux combattants du Hamas.

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Pour l’heure, les quantités limitées de carburant sont assignées « aux hôpitaux-clés » comme le centre médical Nasser, l’hôpital Al-Amal et un hôpital de campagne koweïtien ainsi qu’à vingt et une ambulances du Croissant-Rouge palestinien. Dans son communiqué, le patron de l’OMS appelle à une réaction, puisqu’il s’agirait « d’empêcher l’arrêt complet des services ». D’ailleurs, l’hôpital européen de Gaza est hors service depuis le 2 juillet. « Perdre plus d’hôpitaux sur le territoire serait catastrophique », a-t-il ajouté.

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L’hôpital Nasser, le seul grand hôpital encore fonctionnel à Gaza, a lancé, jeudi, un appel urgent pour obtenir le carburant nécessaire au fonctionnement de son unité de soins intensifs, a rapporté le quotidien Al-Quds. L’hôpital avait déploré que la plupart de ses services étaient déjà hors service et prévenu qu’il risquait désormais de subir des pannes de courant. La situation était particulièrement désastreuse après le transfert de centaines de patients malades et blessés à l’hôpital Nasser à la suite de l’évacuation de l’hôpital européen. Le service de santé de campagne koweïtien a également prévenu qu’il avait un besoin urgent de fioul.

Le Monde

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