La première alerte a eu lieu avant la tombée de la nuit, jeudi 3 juillet vers 20 heures, si bien que les Kiéviens rentraient à peine du travail lorsqu’ils ont croisé dans le métro les premiers habitants de la ville courant vers les 52 stations de la capitale ukrainienne, histoire de trouver une place où poser son matelas pour la nuit avant que les couloirs et les quais ne se remplissent.
Dehors, l’entêtant vrombissement mécanique des drones iraniens Shahed se met vite à saturer l’air et les oreilles. Un jour après que le président Donald Trump a annoncé que les Etats-Unis suspendaient leurs livraisons de missiles antimissiles Patriot, la capitale ukrainienne a connu, dans la nuit du 3 au 4 juillet, une nouvelle attaque massive de drones et de missiles venus de Russie.
A la station Institut-Polytechnique de la capitale, sur la ligne « rouge », plus une place au sol dès 00 h 30. Des femmes s’installent jusque sur les marches de l’escalator immobilisé et déballent leur sac. Gourde, cage pour le hamster ou caisse de transport pour le chat, oreillettes, casque pour la musique… Chacun, à Kiev, a désormais pris l’habitude de préparer ses affaires en prévision des nuits difficiles.
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