Ils ont serré les rangs, lundi 18 août, à Washington, après s’être parlé la veille en visioconférence. Emmanuel Macron est arrivé en Falcon de sa résidence d’été du fort de Brégançon (Var), pour retrouver à l’heure du déjeuner, dans l’enceinte de la Maison Blanche, le premier ministre britannique, Keir Starmer, le chancelier allemand, Friedrich Merz, la présidente du conseil italien, Giorgia Meloni, le président finlandais, Alexander Stubb, ainsi que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte.
Il s’agissait de préparer avec le chef d’Etat ukrainien, Volodymyr Zelensky, son tête-à-tête de l’après-midi avec Donald Trump, avant que tous se rassemblent un peu plus tard (21 heures à Paris) autour du président américain. Avec un objectif : éviter une nouvelle humiliation au dirigeant ukrainien, six mois après son rendez-vous tumultueux dans le bureau Ovale.
Organisé à la va-vite dimanche, le déplacement conjoint des principaux dirigeants européens illustre, surtout, leur volonté d’être impliqués dans toute négociation entre les Russes et les Américains, puisque, dans leur esprit, l’issue du conflit va conditionner pour longtemps la sécurité de l’ensemble du continent. Avant l’été, les Européens constataient, avec une forme de soulagement, que les efforts diplomatiques du président américain butaient sur l’intransigeance de son homologue russe. Depuis, ils ont renforcé leur mobilisation pour empêcher un accord précipité, qui ferait la part trop belle aux exigences du Kremlin, au détriment de leurs intérêts et de ceux de Kiev.
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