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La quantité plutôt que la qualité et l’efficacité. De plus en plus importantes et fréquentes, les salves de drones d’attaque sont devenues le fer de lance de la stratégie que l’armée russe applique patiemment dans le but d’épuiser l’Ukraine et ses alliés.

Au fil des ans et de l’augmentation de ses capacités de production, la Russie est ainsi parvenue à faire du drone d’attaque le lièvre bon marché d’une course aux armements axée sur la rentabilité, dont elle dicte l’allure. L’objectif est moins de l’emporter militairement que d’imposer à ses adversaires des coûts matériels, financiers et psychologiques sans commune mesure avec ses propres dépenses pour venir à bout de leur détermination.

Cette « stratégie d’impositions des coûts », comme la nomme Thomas Mahnken, professeur au Centre d’étude stratégique de l’université américaine Johns Hopkins, est loin d’être nouvelle. Au début du siècle dernier, le général italien Giulio Douhet (1869-1930), auteur de la doctrine du même nom, prônait déjà le harcèlement aérien des pôles économiques vitaux et des civils pour briser le moral de l’adversaire. Beaucoup moins coûteux et plus simple à produire que les bombardiers, le drone est logiquement devenu le vecteur principal de cette stratégie, de même qu’il a relégué des armes plus conventionnelles au second plan sur tous les fronts du conflit ukrainien.

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