La « pause » de l’appui américain à l’Ukraine en termes de renseignement est désormais effective. Le directeur de la CIA, John Ratcliffe, a confirmé, mercredi 5 mars, ce nouveau retournement de Washington, signal à la fois d’une pression maximale de l’administration Trump sur le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, mais aussi d’un virage inédit dans la coopération qui existait jusqu’à présent entre alliés dans ce très sensible champ du renseignement avec Kiev.
Jeudi 6 mars, le ministre des armées français, Sébastien Lecornu, a été le premier responsable européen à confirmer cette « pause » et à en détailler les contours. « Le concours des agences américaines sur l’observation satellitaire, sur tout ce qui peut être fait (…), est suspendu depuis hier après-midi », a-t-il indiqué au micro de France Inter.
« L’interdiction totale des transferts de renseignements est effective, à la fois directement des Etats-Unis vers [l’Ukraine], mais il s’agit aussi d’une interdiction pour les alliés de l’OTAN de transférer les données reçues des Etats-Unis vers nous », assure pour sa part au Monde l’expert militaire ukrainien Evhen Diki. L’interdiction « s’applique à toutes les formes de renseignements », poursuit-il.
Il vous reste 85.35% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.