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Alors que Donald Trump laisse entendre qu’un accord de paix en Ukraine se rapproche, les frappes russes s’intensifient en Ukraine. Des missiles ont frappé Kiev, dans la nuit du mercredi 23 au jeudi 24 avril, faisant au moins neuf morts et soixante-trois blessés, dont des enfants, selon les secours. La dernière attaque de missiles contre la capitale ukrainienne remontait à début avril.

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Dans la ville de Kharkiv, dans l’est de l’Ukraine, son maire, Ihor Terekhov, a, lui aussi, annoncé des « frappes répétées de missiles » et une « attaque massive de drones ». Deux personnes ont été blessées, selon un premier bilan. La présidence ukrainienne a accusé, sur Telegram, la Russie d’avoir « uniquement le désir de tuer ».

Ces nouvelles attaques sur l’Ukraine surviennent après que Donald Trump s’en est pris violemment à Volodymyr Zelensky mercredi, en l’accusant de saborder un potentiel accord avec la Russie, qui serait « très proche », selon lui. « Je pense avoir un accord avec la Russie », a ainsi lancé face à la presse, à la Maison Blanche, le président des Etats-Unis, qui a ajouté qu’il fallait désormais obtenir un feu vert de Kiev. Mais la discussion est « plus difficile » avec le chef de l’Etat ukrainien, a prétendu celui qui s’est rapproché du président russe, Vladimir Poutine.

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La Crimée, un territoire « perdu », selon Trump

Au cœur de ce regain de tension : la question de la péninsule de Crimée, annexée par la Russie en 2014. Le territoire est, selon Donald Trump, « perdu » pour l’Ukraine, a-t-il écrit dans un long message sur son réseau Truth Social, dont le ton menaçant rappelle sa très difficile entrevue avec le président ukrainien fin février, dans le bureau Ovale.

« Il peut avoir la paix ou il peut se battre encore trois ans avant de perdre tout le pays », a déclaré le président américain à propos de son homologue ukrainien. Le républicain reproche à Volodymyr Zelensky d’avoir déclaré, mardi, au sujet de la Crimée : « Il n’y a rien à discuter. C’est contre notre Constitution. C’est notre territoire. » Selon Donald Trump, qui n’a jamais reconnu la responsabilité russe dans le déclenchement du conflit, ces propos « incendiaires » ont pour effet de « prolonger les tueries ».

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« Le président est très mécontent. Sa patience atteint ses limites », a ensuite insisté sa porte-parole, Karoline Leavitt, laissant entendre à nouveau que les Etats-Unis, premier soutien militaire de Kiev jusqu’au retour de Donald Trump au pouvoir, étaient tentés d’abandonner l’Ukraine à son sort. Le président américain « veut la paix », a-t-elle affirmé, « mais il faut que les deux belligérants soient volontaires. Malheureusement, le président Zelensky semble prendre la mauvaise direction », a-t-elle ajouté, en reprochant aussi au chef d’Etat ukrainien de « négocier par médias interposés », ce qui est « inacceptable ».

Le Kremlin « se félicite » des efforts de médiation des Etats-Unis

Alors qu’il a prévu de se rendre en mai en Arabie saoudite, Donald Trump a jugé « possible » d’y rencontrer son homologue russe, comme il l’avait déjà évoqué en février, bien que cette perspective soit « peu probable ».

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Plus tôt mercredi, son vice-président, J. D. Vance, avait suggéré de « geler les lignes territoriales à un niveau proche de ce qu’elles sont aujourd’hui », et de procéder à des « échanges territoriaux » entre l’Ukraine et la Russie.

« Les Etats-Unis poursuivent leurs efforts de médiation, et nous nous [en] félicitons », a réagi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Volodymyr Zelensky réclame, lui, un cessez-le-feu « immédiat, complet et inconditionnel » en amont de négociations de paix.

Alors que des discussions viennent de s’achever à Londres entre conseillers américains, ukrainiens et européens, le Royaume-Uni a redit qu’il appartenait « à l’Ukraine de décider de son avenir ». La présidence française a, elle, affirmé que l’« intégrité territoriale » de l’Ukraine était une « exigence très forte » des Européens.

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Le Monde avec AFP

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