Pressée de faire main basse sur les ressources naturelles de l’Ukraine, l’administration américaine a remis à Kiev une nouvelle version de l’accord sur les minerais stratégiques, que le gouvernement ukrainien examine de près. Les discussions se poursuivent et la version finale pourrait varier. « Nous devons obtenir l’avis de nos conseillers juridiques », a déclaré le président Volodymyr Zelensky, lors d’une conférence de presse, vendredi 28 mars, laissant entendre que le document ne serait pas signé aussi vite que Washington le souhaitait, soit « d’ici à la semaine prochaine », c’est-à-dire entre le 31 mars et le 6 avril, selon le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent.
Interrogé sur la teneur du nouvel accord, M. Zelensky a semblé marcher sur des œufs, évoquant de façon imprécise « beaucoup de choses qui n’avaient pas été discutées et certaines qui avaient déjà été rejetées par les parties ». Il s’est montré ferme sur un point, les aides accordées à son pays par la précédente administration sont un don et non une dette, conformément à ce qui avait été convenu avec l’ancien président Joe Biden. A l’inverse, le président Donald Trump considère qu’il s’agit d’une dette. Il exige donc que l’Ukraine rembourse « la totalité de l’aide américaine, budgétaire, militaire, humanitaire, fournie après l’invasion russe à grande échelle en 2022 », selon la nouvelle version de l’accord publiée par l’agence Bloomberg et des médias ukrainiens.
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