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Le trafic de drogue, « je savais que j’y serai confronté, mais pas à ce point-là ». Elu en 2020, Jean-Paul Vermot, le maire (socialiste) de Morlaix, dans le Finistère, va de surprise en surprise. « Ici, on a des jeunes des campagnes alentour qui disent qu’il n’y a plus une fête sans cocaïne », confie-t-il, éberlué. « Pour la première fois », ajoute l’élu, le narcotrafic et la consommation « touchent jusqu’au moindre village ».

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Certes, la ville de près de 15 000 habitants, située non loin du port de Roscoff, a toujours plus ou moins été confrontée au problème de la drogue. Mais cette année a marqué une étape : le trafic a fait irruption sur la voie publique, tout comme les armes à feu. Le commandant du commissariat de police de Morlaix, Renaud Moal, évoque « une lutte de bandes ». L’une a voulu prendre son indépendance « et ça s’est mal passé », raconte-t-il. Bagarres, tirs au fusil de chasse dans la porte des rivaux : « Ça montait en puissance entre les deux, poursuit le policier. Mais depuis qu’on les a arrêtés, c’est redevenu calme. »

Installé dans son vaste bureau, à la mairie de Morlaix, Jean-Paul Vermot confirme la baisse de tension. Et revient sur les épisodes précédents. « En 2021, c’est l’arrivée du modèle marseillais, avec des jeunes gens installés sur des chaises de camping, des guetteurs qui hurlent à la moindre alerte, raconte-t-il. J’ai été tout de suite informé. J’y suis allé. Et j’ai été menacé de mort : “On va cramer la mairie.” » Deux ans plus tard, en 2023, un nouveau point de deal s’est installé dans le nord de la ville. Puis, l’affrontement, en 2024.

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