A 2 h 17 heure de Washington dans la nuit du mardi 3 au mercredi 4 juin, le président des Etats-Unis a semblé comprendre à quel point son homologue chinois est dur en affaires. « J’apprécie le Président XI de Chine, je l’ai toujours apprécié et l’apprécierai toujours, mais il est TRÈS DUR, ET EXTRÊMEMENT DUR POUR PARVENIR À UN ACCORD », a écrit Donald Trump sur son propre réseau, Truth Social.
Entre les Etats-Unis et la Chine, l’esprit de compromis n’aura pas tenu bien longtemps, même si personne n’a intérêt à retomber dans la folle escalade des droits de douane qui a caractérisé le mois d’avril. Le week-end des 10 et 11 mai, les négociateurs des deux premières puissances s’étaient retrouvés sur les bords du lac Léman pour annoncer un moratoire dans leur guerre sur les droits de douane. Mais moins d’un mois après, les accusations de violation de la trêve fusent des deux côtés.
Washington considère que Pékin ne fait pas sa part du « deal » en ne débloquant pas pleinement ses livraisons de terres rares. La Chine avait annoncé, le 4 avril, la mise en place d’un nouveau système par lequel ses entreprises doivent demander une pré-autorisation avant de livrer à l’étranger ces métaux indispensables pour la conception de véhicules électriques et thermiques, les smartphones et tous les produits technologiques. Il s’est traduit par un blocage des exportations qui handicape notamment les constructeurs automobiles, que ce soit Ford aux Etats-Unis, mais aussi Bajaj en Inde et les grandes marques européennes, qui se demandent combien de temps leurs lignes de production tiendront.
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