« Une morgue à ciel ouvert », où « les obus tombent comme une pluie » ; « des corps extraits des décombres, sans noms ni visages », et « des marchés réduits en cendres ». La description faite, samedi 4 octobre, par la Coordination des comités de résistance, groupements de la société civile soudanaise, situe l’ampleur de la catastrophe humanitaire qui se déroule à El-Fasher. Assiégée depuis mai 2024 par les Forces de soutien rapide (FSR), une milice sous la férule du général Mohammed Hamdan Daglo, dit « Hemetti », la capitale du Darfour du Nord demeure le dernier bastion de l’armée, contrôlée par le général Abdel Fattah Abdelrahman Al-Bourhane, dans cette région occidentale du Soudan.
Depuis fin août, les FSR ont intensifié leur offensive sur la ville, progressant dans ses parties nord. Mercredi, selon des sources médicales citées par l’Agence France-Presse (AFP), au moins douze personnes sont mortes suite à des tirs d’artillerie sur un hôpital de la ville. La veille, huit autres avaient succombé après un bombardement de drone sur une maternité. Entre le 19 et le 29 septembre, au moins 91 civils ont été tués par des bombardements d’artillerie, des incursions terrestres et des frappes de drones, selon le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme.
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