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Ce n’était qu’une « question de temps avant que les divisions et les déchirures internes à Israël se répercutent sur les diasporas juives et donc les Français juifs », estime le philosophe Alain Finkielkraut. Une question de temps, surtout, avant que ces « déchirures » s’expriment publiquement. Dans une tribune intitulée « Gaza/Israël : Aimer (vraiment) son prochain, ne plus se taire », publiée le 8 mai dans Tenoua, la revue dont elle est directrice de la rédaction, la rabbine Delphine Horvilleur dénonce la « déroute politique » et la « faillite morale » de l’Etat hébreu, et appelle à un « sursaut de conscience » face à la « tragédie endurée par les Gazaouis ». « Je me suis tue, mais, aujourd’hui, il me semble urgent de reprendre la parole (…) par amour d’Israël », écrit-elle dans un texte salué dans la foulée par le dessinateur Joann Sfar sur X et Instagram. « Nous devons être nombreux à prendre la parole contre la fuite en avant à laquelle nous assistons. (…) Nos représentants ne doivent plus rester silencieux. »

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La journaliste Anne Sinclair s’est également exprimée sur Instagram, le 8 mai : « Nous sommes meurtris, déchirés, par l’action que mène le gouvernement israélien à Gaza. (…) La forme des actions que mène l’armée israélienne à Gaza à la demande du gouvernement de Nétanyahou est indéfendable. » Et ajoute : « Nous nous sommes tus, car l’antisémitisme qui gagne du terrain (…), nous a contraints à faire bloc », puis : « Les juifs ont trop souffert pour ne pas supporter qu’on fasse du mal en leur nom. » Le même jour, dans les colonnes de L’Express, l’historien spécialiste de l’antisémitisme Marc Knobel publiait « Face à la radicalisation d’Israël, les juifs ne peuvent plus se taire ». « Mon engagement en faveur de l’existence d’Israël, dans la paix et la sécurité, n’a jamais faibli. Pourtant, au vu de la situation actuelle, je suis convaincu que les juifs établis à l’étranger ont non seulement le droit, mais aussi le devoir de s’exprimer », plaide-t-il.

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