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Le chef de la diplomatie britannique, David Lammy, s’est refusé, jeudi 9 janvier, à « condamner » les déclarations du président américain élu, Donald Trump, qui a réitéré, mardi, ses visées expansionnistes sur le canal de Panama et le Groenland.

« Je n’ai pas pour but de condamner notre plus proche allié », a déclaré le ministre britannique, interrogé sur la chaîne Sky News. « Soyons sérieux : cela ne va pas se produire. Car aucun pays de l’OTAN n’est entré en guerre depuis la création de l’Alliance », a par ailleurs assuré David Lammy sur la BBC. Donald Trump « soulève des inquiétudes à propos de la Russie et la Chine dans l’Arctique, qui concernent la sécurité économique nationale » des Etats-Unis, et qui sont « des questions légitimes », selon David Lammy.

« Nous savons depuis le premier mandat de Donald Trump que l’intensité de son discours et l’imprévisibilité de ce qu’il dit peut parfois être déstabilisant », a-t-il toutefois reconnu.

Lors d’une conférence de presse organisée mardi 7 janvier, Donald Trump avait refusé d’exclure le recours à la force pour annexer ce territoire autonome du Danemark.

Pas « une crise diplomatique » pour le Danemark

A Copenhague, la première ministre danoise, Mette Frederiksen, va réunir jeudi soir les dirigeants des partis danois représentés au Parlement pour les informer des « mesures prises » par son gouvernement après les déclarations du milliardaire américain.

Le Danemark ne se trouve pas dans une « crise diplomatique », mais cela ne signifie pas qu’« il ne pourrait pas y en avoir une (…) si les paroles se transforment en actes », selon Lars Lokke Rasmussen, le ministre danois des affaires étrangères.

« Je pense qu’il faut prendre Trump très au sérieux, mais pas nécessairement au pied de la lettre », a-t-il ajouté. « Nous n’avons aucunement l’ambition d’intensifier une guerre des mots avec un président qui va accéder au bureau Ovale ».

La première ministre danoise avait, elle, souligné lundi que « le Groenland est aux Groenlandais » tout en affirmant que les Etats-Unis sont « nos alliés les plus proches ».

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Rhétorique « dramatique » pour le Kremlin

La cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, a pour sa part assuré, jeudi, lors de sa conférence de presse annuelle à Rome, que les Etats-Unis n’allaient pas « annexer par la force » le Groenland et le canal de Panama, voyant plutôt dans les déclarations de Donald Trump un message adressé à la Chine. Pour Mme Meloni, qui a rendu visite samedi 4 janvier au président élu américain en Floride, ces déclarations sont « davantage un message destiné » à « d’autres grandes puissances plutôt que des revendications hostiles envers ces pays ». « Il s’agit de deux territoires où ces dernières années nous avons assisté à un activisme croissant de la Chine », a-t-elle ajouté.

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La cheffe de la diplomatie de l’Union européenne, Kaja Kallas, a refusé, quant à elle, dans un entretien au Monde, d’entrer dans la polémique afin de ménager l’allié américain. Elle a rappelé que « les Etats-Unis respectent la Charte des Nations unies qui stipule que l’intégrité territoriale et la souveraineté des pays doivent être respectées. Je suis donc certaine qu’ils suivront également ces principes à l’avenir ».

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De son côté, le Kremlin a assuré jeudi suivre « de très près » la rhétorique « dramatique » du président élu américain Donald Trump sur le Groenland. « L’Arctique est une zone de nos intérêts nationaux (…) nous suivons de très près le développement assez dramatique de la situation qui, Dieu merci, reste jusqu’à présent au niveau des déclarations », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

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Le Monde avec AFP

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