Des dizaines de réunions entre la direction de la SNCF et les syndicats n’auront pas suffi à déminer le conflit social. Il est désormais certain que des agents de l’entreprise seront en grève la semaine du lundi 5 mai, sans qu’il soit pour l’heure possible d’anticiper l’étendue des perturbations pour le grand week-end du 8-Mai.
Il faudrait parler de grèves, au pluriel, puisque deux des quatre organisations syndicales représentatives de l’entreprise historique ont engagé des mouvements distincts. SUD-Rail enjoint les contrôleurs (les agents de service commercial des trains, ou ASCT dans le jargon maison) de cesser le travail les 9, 10 et 11 mai, et les conducteurs à débrayer le 7 mai. La CGT, elle, « appelle à l’action tous les contrôleurs ou agents de conduite à partir du 5 mai ».
Les mouvements sont distincts, mais ils ne sont pas sans lien. Début avril, SUD-Rail a déposé en premier un préavis de grève que le syndicat assure avoir « coconstruit » avec le Collectif national ASCT (CNA), un groupe informel et redouté de contrôleurs, qui s’est fédéré sur Facebook et a été à l’origine de grèves perturbatrices en 2022 et en 2024. Le CNA assure, de son côté, être à l’initiative du mouvement. Mais, aussi puissant qu’il soit, ce collectif ne peut déposer de préavis de grève, une prérogative dont jouissent seulement les quatre syndicats représentatifs de l’entreprise historique.
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