
La Métropole du Grand Paris (MGP) a annoncé, lundi 22 décembre, la prolongation d’un an du dispositif de dérogation pour les véhicules les plus polluants circulant dans les zones à faibles émissions (ZFE), ainsi que de la dispense de contrôle.
Les ZFE, mises en place en 2019 pour limiter la pollution de l’air et ses effets sur la santé, restent en vigueur dans plusieurs agglomérations en France, malgré le vote de leur suppression en mai par l’Assemblée nationale.
Depuis le début de 2025, celle du Grand Paris exclut de son périmètre – qui compte 77 communes sur les 131 de la métropole – les automobilistes détenteurs d’un véhicule Crit’Air 3 (certificat de qualité de l’air), c’est-à-dire les véhicules diesel immatriculés avant 2011 et les voitures à essence d’avant 2006.
Pass ZFE 24 h de vingt-quatre jours
Comme c’est le cas depuis janvier 2025, les automobilistes concernés pourront bénéficier jusqu’à la fin de 2026 d’un Pass ZFE 24 h pendant vingt-quatre jours pour circuler librement dans la ZFE, en plus des week-ends et jours fériés, soit cent trente-neuf jours par an au total. La « période pédagogique » d’une année, durant laquelle aucune sanction n’est appliquée, est également prolongée jusqu’à décembre 2026, précise la MGP dans un communiqué.
Depuis janvier 2025, près de 38 000 pass ont été attribués, et 3 900 dérogations, accordées, pour des accès aux soins médicaux, le travail en horaires décalés ou des formations.
Le Grand Paris poursuit, en outre, ses aides aux automobilistes afin de remplacer les véhicules anciens par des véhicules moins polluants, alors que le gouvernement a supprimé les aides à la reconversion et que le bonus écologique a baissé. Jusqu’à 10 000 euros d’aides peuvent être attribués pour l’achat d’un véhicule neuf, dont 6 000 de la MGP.
Dans le cadre du projet de loi « simplification », l’Assemblée a voté en mai 2025 la suppression des ZFE, à l’initiative des Républicains (LR) et du Rassemblement national, mais cette suppression n’a pas terminé son parcours législatif, et les règles continuent de s’appliquer.
« Les outils que nous renouvelons offrent des solutions concrètes (…) pour permettre un temps d’adaptation et d’appropriation de la mesure, afin de garantir une ZFE responsable et raisonnable. La santé publique des habitants reste notre priorité », a déclaré le président (LR) de la MGP, Patrick Ollier, ajoutant qu’il restait « toutefois très attentif à l’évolution du cadre législatif et réglementaire national ».











