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Une législation pionnière et ambitieuse. Lors de son adoption en 2020, la loi antigaspillage pour une économie circulaire (AGEC) avait été saluée unanimement. Cinq ans plus tard, le bilan est maigre : l’économie circulaire est moribonde et la France fait toujours figure de mauvais élève européen dans la gestion de ses déchets. Un chiffre illustre cet échec : seuls 23 % des déchets plastiques sont aujourd’hui recyclés. Très loin de l’objectif européen (au moins 50 %) en 2025 et à des années-lumière de nos voisins autrichiens ou néerlandais qui frisent les 60 %. Un retard qui coûte très cher à la France : chaque année, elle verse plus de 1,6 milliard d’euros à l’Europe au titre de la taxe plastique.

« Il faut donner un nouveau souffle à l’économie circulaire », estiment les sénateurs Marta de Cidrac (Yvelines, Les Républicains) et Jacques Fernique (Bas-Rhin, Les Ecologistes), dans un rapport d’information consacré à l’application de loi AGEC publié mercredi 25 juin. Pour y parvenir, ils proposent un big-bang de sa gouvernance.

Parce qu’elle répond d’abord à une ambition environnementale (réduire la production de déchets), la mise en œuvre de la loi a jusqu’ici surtout été portée par le ministère de la transition écologique. « Il manque un chef d’orchestre pour déployer l’économie circulaire qui est aussi un moyen de réindustrialiser nos territoires en développant les secteurs du réemploi, de la réparation et du recyclage », expliquent les deux rapporteurs de la mission d’information. Les sénateurs plaident pour la mise en œuvre d’une « stratégie industrielle interministérielle ».

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