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Un bagne 2.0 ? C’est ainsi qu’ont été perçues par la classe politique guyanaise les annonces de Gérald Darmanin, en déplacement du samedi 17 au lundi 19 mai dans le département amazonien de 300 000 habitants. Le ministre de la justice a révélé, samedi, au Journal du dimanche, sa volonté de créer un quartier de haute sécurité au sein de la future prison de Saint-Laurent-du-Maroni (ouest) afin de « mettre hors d’état de nuire les profils les plus dangereux du narcotrafic ».

Sur les 495 places prévues dans cette prison, 60 seront réservées à des pontes du narcotrafic, a précisé le ministre, et « quinze places » seront « dédiées aux islamistes/radicalisés » condamnés pour terrorisme djihadiste, un profil de détenu inexistant en Guyane.

Il n’en fallait pas plus pour déclencher un début de polémique, alors que la future prison de Saint-Laurent doit permettre de faire baisser la surpopulation carcérale – actuellement à 134,7 % – du centre pénitentiaire de Rémire-Montjoly (centre), l’unique prison de Guyane, où 1 080 détenus pour 616 places théoriques sont enfermés. « Ce dont on a besoin, c’est d’un nouveau quartier mineurs, pas d’un QHS [quartier de haute sécurité] pour islamistes », a fustigé lundi, en marge de la visite du centre pénitentiaire de Rémire-Montjoly par le ministre, Manuella Dimanche, surveillante pénitentiaire syndiquée à l’UTG-CGT.

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