La mise au pas des médias géorgiens s’accélère. A partir de jeudi 1er mai, la chaîne télévisée Mtavari, proche de l’opposition, cessera d’émettre, sur fond de rapprochement de Tbilissi avec Moscou et de persécutions des opposants. Lundi 28 avril, les employés de la chaîne ont reçu une notification du directeur général, Giorgi Gabounia, indiquant la cessation complète d’activité de ce média fondé en 2019 et devenu l’un des plus regardé du pays.
Plusieurs journalistes ont confirmé l’information sur les réseaux sociaux, à l’instar d’Irakli Bakhtadze, déplorant avoir été « chassé de sa maison ». « J’ai toujours cru que les médias critiques devaient être la voix du peuple. Leur mission principale est de dire ce que les autres taisent », écrit-il sur sa page Facebook. Sa collègue Tatia Tsotsonava, qui avait été purgée de la chaîne Rustavi 2 pour des raisons politiques par le même gouvernement, en 2019, se remémore tristement avoir « bâti Mtavari à partir de zéro, nous battant pour elle au prix de notre santé et de nos vies ».
« La chaîne Mtavari joue un rôle très important pour contrebalancer les médias de propagande qui promeuvent le discours prorusse », estime Vano Chkhikvadze, responsable du programme d’intégration européenne au sein de l’ONG de défense des droits humains Civil Society Foundation.
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