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Le parquet général de Paris a fait savoir, lundi 21 juillet, avoir formé un pourvoi en cassation contre la libération du militant libanais Georges Ibrahim Abdallah. Ce « recours ne suspend pas l’exécution de la décision », précise toutefois le communiqué, n’empêchant ainsi pas M. Abdsallah de quitter comme prévu sa prison française vendredi pour rentrer au Liban.

La cour d’appel a ordonné jeudi 17 juillet la remise en liberté du militant des Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL) âgé de 74 ans, à condition que celui qui est l’un des plus anciens détenus de France après quarante ans de détention quitte le territoire et n’y revienne plus. Sa sortie de la prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées) aura lieu vendredi. Il est ensuite prévu qu’il prenne un vol pour Beyrouth. Un départ organisé avec les autorités libanaises, qui se sont réjouies de cette libération réclamée par elles depuis des années.

Dans son communiqué, le parquet général justifie ce pourvoi en estimant que la décision de la cour d’appel « n’est pas conforme à la jurisprudence » de la Cour de cassation, « selon laquelle une personne condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité pour des faits de terrorisme ne peut bénéficier d’une libération conditionnelle sans mesure probatoire », par exemple un bracelet électronique en France pendant plusieurs mois, ou des obligations avec des comptes à rendre à un juge.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Georges Ibrahim Abdallah libéré, après quarante ans de détention

L’ancien chef des FARL, un groupuscule de chrétiens libanais marxistes actif dans les années 80 et dissous depuis longtemps, avait été condamné en 1987 à la réclusion criminelle à perpétuité pour complicité d’assassinats de diplomates américain et israélien, à Paris, en 1982.

Libérable depuis plus de vingt-cinq ans, il avait vu jusqu’alors sa dizaine de demandes de remises en liberté échouer. Cette fois-ci, le tribunal puis la cour d’appel se sont dits favorables, jugeant « disproportionnée » la durée de détention de ce détenu « âgé » au regard des crimes commis. Lors de l’audience en appel, le Parquet national antiterroriste puis le parquet général s’étaient opposés à cette libération.

« S’ils ont accepté de me libérer, c’est grâce à cette mobilisation qui est ascendante », a estimé le militant libanais propalestinien lors d’un entretien dans sa cellule avec la députée Andrée Taurinya (Loire, La France insoumise), à l’occasion d’une visite de la parlementaire à la prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées), auquel l’Agence France-Presse (AFP) a pu assister, le 17 juillet, juste après la décision.

Le Monde avec AFP

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