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La cérémonie d’hommage à Eric Comyn, le gendarme mort à la suite d’un refus d’obtempérer à Mougins (Alpes-Maritimes), s’est tenue mercredi 28 août à Mandelieu-la-Napoule. Dans une prise de parole pleine d’émotion, sa veuve, Harmonie Comyn, a accusé la France d’avoir « tué [s]on tendre époux ». « Je l’affirme haut et fort, la France a tué mon mari par son insuffisance, son laxisme et son excès de tolérance », a-t-elle déclaré dans son discours. Le chauffard va être déféré mercredi pour « meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique », a déclaré le procureur de la République de Grasse.

Le parquet va requérir le placement en détention provisoire du suspect, qui « affirme » n’avoir pas vu le gendarme sur la chaussée et l’avoir « percuté involontairement et, pris de panique, avoir quitté les lieux, » a précisé le procureur dans un communiqué.

Eric Comyn, âgé de 54 ans, est mort dans la soirée de lundi, après un refus d’obtempérer lors d’un contrôle routier. La victime, un gradé membre du peloton motorisé de gendarmerie, a été violemment percutée à la sortie de l’autoroute 8 (A8) vers 20 h 40, quand une personne au volant d’une BMW noire a refusé de s’arrêter lors de cette banale opération de contrôle, a expliqué la gendarmerie. L’homme avait pris la fuite avant d’être arrêté quelques heures plus tard à Cannes.

Gérald Darmanin a apporté des précisions sur l’identité du suspect, mardi sur BFM-TV. L’homme interpellé est un « Cap-verdien en situation régulière », qui avait commis par le passé de « nombreux délits routiers, dont des refus d’obtempérer ».

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« 1981 n’aurait jamais dû exister »

« Pourquoi cet homme multirécidiviste peut-il évoluer en toute liberté ? Quand est-ce que nos législateurs ouvriront réellement les yeux ? Faut-il qu’ils soient touchés directement pour agir ? », interroge Harmonie Comyn d’une voix émue.

La veuve précise, au sujet du suspect interpellé, qu’elle « ne parle pas d’étranger, mais de récidiviste ». « Quelle est la suite pour ce meurtrier ? », questionne-t-elle. « Défèrement immédiat en attente de jugement, trois repas chauds par jour, aides sociales dans les geôles, là où les retraités qui ont cotisé toute leur vie de travailleur doivent potentiellement retravailler pour avoir trois repas par jour », avance la veuve du gendarme.

En faisant référence à l’année d’abolition de la peine de mort, elle dit deux fois de suite : « 1981 n’aurait jamais dû exister ».

La séquence, retransmise par BFM-TV, a été fortement relayée sur X par des personnalités de l’extrême droite, comme le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, et le président de Reconquête, Eric Zemmour.

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Le Monde

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