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Pour nombre d’experts en droit international, les déclarations du président américain sont claires. Et elles sont contraires à ce droit. Lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche, mardi 4 février, au côté du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, Donald Trump a proposé que les Etats-Unis prennent le contrôle de la bande de Gaza, en grande partie détruite par les bombardements israéliens, pour en faire « la riviera du Moyen-Orient », après avoir déplacé les Palestiniens vers l’Egypte ou la Jordanie. « Il est essentiel de rester fidèle au fondement du droit international, a réagi le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, après avoir pris le temps de parler au roi de Jordanie. Il est essentiel d’éviter toute forme de nettoyage ethnique. »

« Les propos de Donald Trump ne sont pas une solution politique à la crise, mais une incitation directe de son allié israélien à commettre un crime contre l’humanité, estime ainsi Françoise Bouchet-Saulnier, autrice du Dictionnaire pratique du droit humanitaire. Il est difficile de croire qu’une incitation au crime puisse constituer un vrai conseil d’ami. » Le projet de l’homme d’affaires américain est une succession de violations du droit international. « Prendre la population d’un territoire occupé, ou contrôlé, pour l’expulser ailleurs, à travers des frontières internationales, le droit international appelle cela la déportation », précise Françoise Bouchet-Saulnier. Ces actes sont qualifiés par le statut de la Cour pénale internationale de « crimes de guerre » ou de « crimes contre l’humanité » « si la déportation ou le transfert forcés d’une population sont effectués dans le cadre d’une politique délibérée et massive contre des civils », ajoute-t-elle.

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