Une foule de Gazaouis s’est rassemblée, lundi 11 août, autour des linceuls blancs enveloppant les corps des journalistes d’Al-Jazira, Anas Al-Sharif, 28 ans, et Mohammed Qreiqeh, 33 ans, et de quatre de leurs confrères : deux cameramen de la chaîne qatarie à diffusion panarabe, Ibrahim Al-Thaher et Mohamed Nofal, et deux indépendants, Mahmoud Aliwa et Mohammed Al-Khaldi, selon Reporters sans frontières. Tous ont été tués, la veille, lors d’une frappe israélienne sur une tente qui servait d’abri à l’équipe d’Al-Jazira en arabe, aux abords de l’hôpital Al-Shifa, dans la ville de Gaza.
Peu avant ce bombardement, Anas Al-Sharif, devenu un journaliste vedette d’Al-Jazira au fil de la guerre dans l’enclave palestinienne, alertait sur l’intensité des bombardements sur la ville de Gaza au cours de la soirée de dimanche, alors que les autorités israéliennes ont présenté un plan pour l’occupation militaire totale de Gaza. Lui et ses collègues viennent de rejoindre la tente, après avoir terminé leur journée de travail, selon un témoin cité par Al-Jazira, lorsqu’un drone bombarde l’abri de l’antenne arabe d’Al-Jazira, entouré d’autres tentes de journalistes. Les images filmées peu après montrent des flammes et des silhouettes à terre que des hommes tentent de secourir. Les corps sont portés à l’hôpital, « brûlés et défigurés », selon Mohammed Abou Salmiya, directeur de l’hôpital Al-Shifa. « Les bombardements et les explosions se sont poursuivis toute la nuit », ajoute le médecin.
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