Des stocks d’aide venus de France et d’Europe entreposés sous de grandes tentes blanches à 50 kilomètres de la bande de Gaza. Une route fraîchement bitumée, sans doute pour l’occasion, dans un décor de no man’s land semi-désertique. Emmanuel Macron et son homologue égyptien Abdel Fattah Al-Sissi ont visité, mardi 8 avril, la plateforme humanitaire du Croissant-Rouge, en banlieue de la cité portuaire d’El-Arich. Les cargaisons s’entassent tout autour d’eux, pour cause de blocus humanitaire imposé par Israël depuis le 2 mars, avant même la reprise des affrontements dans l’enclave palestinienne. Certaines vont même périmer sur place, loin des populations auxquelles elles sont censées porter secours.
« La situation aujourd’hui est intenable et elle n’a jamais été aussi grave », juge le président français à propos de la bande de Gaza, avant d’appeler « à une reprise le plus rapidement possible de l’aide humanitaire », « la priorité des priorités », dit-il, non sans plaider pour un nouveau cessez-le-feu, de quarante à cinquante jours.
« C’est ça dont on parle quand on parle de Gaza. C’est pas d’un projet immobilier », lâche-t-il, en réponse au « plan Trump », qui suggère de déplacer les habitants du territoire avant d’en faire « la Riviera du Moyen-Orient », quitte à ce que les Etats-Unis l’annexent. Au passage, Emmanuel Macron rend hommage aux soignants tués par les tirs israéliens sur des ambulances, le 23 mars à Rafah. « Nous condamnons évidemment avec force ces attaques » révélées par le Croissant-Rouge, lance-t-il.
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