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Le nouveau garde des sceaux, Gérald Darmanin, a annoncé, jeudi 26 décembre, vouloir porter le délai de garde à vue à soixante-douze heures « dans les cas de violences sexuelles aggravées et de féminicides ».

Interrogé sur TF1 concernant l’affaire Pelicot et le procès des viols de Mazan, le ministre de la justice a répondu qu’il entendait proposer que la garde à vue des suspects soit étendue de quarante-huit heures à soixante-douze heures « dans les cas de violences sexuelles aggravées et les féminicides ».

« Ça permet de mettre en protection la femme qui a été menacée, violentée, agressée. Ça permet de faire les constatations de police technique et scientifique et ça permet d’interroger plus longuement la personne », a détaillé M. Darmanin.

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« Place nette » dans les prisons

L’ancien ministre de l’intérieur (juillet 2020-septembre 2024), nommé lundi place Vendôme par François Bayrou, s’est également déclaré favorable à une « opération place nette dans les prisons », afin de « nettoyer » les établissements pénitentiaires.

« Il y a aujourd’hui des détenus qui ont des téléphones portables et qui continuent leur trafic, gèrent leur point de deal, commandent des assassinats de la prison, et c’est évidemment inacceptable », a déclaré Gérald Darmanin, ajoutant qu’il fallait être « plus ferme, plus intense » et supprimer les téléphones portables en prison.

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En octobre dernier, une affaire de narchomicides à Marseille avait remis en lumière ce problème : un détenu de la prison de Luynes, près d’Aix-en-Provence, ayant recruté deux adolescents via les réseaux sociaux pour exécuter des contrats dans le cadre d’un trafic de stupéfiants. Rien qu’en 2023, 53 000 appareils et accessoires ont été saisis, selon l’administration pénitentiaire.

Comme ses prédécesseurs, Éric Dupond-Moretti et Didier Migaud, le ministre de la justice a également souhaité la généralisation des brouilleurs de téléphones sur l’intégralité des établissements pénitentiaires. Depuis 2018, 100 millions d’euros ont été investis dans des dispositifs de brouillage total. Ils sont présents pour le moment dans 18 établissements pénitentiaires sur un total de 186.

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M. Darmanin a également déclaré qu’il fallait, en cas de délit ou de crime, « que la peine soit prononcée et immédiatement exécutée », estimant que les magistrats comme les greffiers « sont les premiers à constater que, sous le poids de la complexité de la procédure, sous le poids du manque de moyens aussi, eh bien ils prennent des décisions un an, deux ans, trois ans après les faits, et leur peine est exécutée, parfois un an, deux ans, trois ans après l’avoir prononcée ».

Pour plus d’efficacité, le garde des sceaux a notamment proposé de se doter de « maisons d’arrêt plus petites, à taille humaine ».

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Le Monde

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