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Le corps d’un homme sans vie a été retrouvé, lundi 3 mars, à Saint-Paul, dans l’ouest de l’île de La Réunion, quelques jours après le passage du cyclone Garance.

« Une cinquième victime est à déplorer », a fait savoir la préfecture dans un communiqué, soulignant que cet homme avait précédemment été « porté disparu ». Son corps enchevêtré dans les branchages et les galets arrachés par les pluies cycloniques a été retrouvé par des employés communaux qui nettoyaient les abords d’un bassin. Selon la gendarmerie, « une famille nous avait signalé la disparition d’une personne, vendredi, peu avant le passage de Garance ».

En plus de ces cinq morts, Garance a fait au moins cinq blessées et provoqué d’importants dégâts sur ce territoire de 900 000 habitants, balayé, vendredi, par des vents à plus de 200 km/h et de très fortes pluies orageuses.

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Manuel Valls sur place jeudi et vendredi

Le ministre des outre-mer, Manuel Valls, doit se rendre sur l’île jeudi et vendredi pour définir « les aides nécessaires pour faire face à l’ampleur des dégâts causés », selon ses services.

Au niveau matériel, les dommages sont conséquents et un millier de policiers et de gendarmes sont engagés pour sécuriser les lieux, dont cent gendarmes mobiles arrivés lundi matin pour « participer à cet effort », a fait savoir la préfecture de La Réunion.

Cette dernière précise, dans un état des lieux actualisé lundi, que 90 000 clients (21 % des abonnés) restaient privés d’électricité, même si quatre lignes haute tension ont été rétablies dans l’Est et le Nord. Outre la téléphonie mobile et Internet, l’accès à l’eau courante restait aussi perturbé lundi, avec 65 000 personnes qui en étaient encore privées et plus d’un tiers de la population confrontée à des coupures des perturbations.

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Ont aussi été dévastés des pans entiers de l’agriculture, un secteur qui, selon l’Insee, employait, fin 2023, plus de 10 000 personnes sur l’île. Tout juste revenus du Salon de l’agriculture, à Paris, Sébastien Winsdor, président des chambres d’agriculture de France, et Olivier Fontaine, président de la chambre d’agriculture de ce département ultramarin, se sont rendus, lundi matin, à Saint-Benoît, l’une des communes les plus touchées par le passage du cyclone.

« Il va falloir des aides » pour les agriculteurs

« Nous avons eu le cyclone Belal l’année dernière, la sécheresse cette année et là, c’est le chaos. Les cannes, les letchis, les bananes, le maraîchage… Il n’y a plus rien », a énuméré Olivier Fontaine. En janvier 2024, Belal avait déjà lourdement frappé le secteur agricole, occasionnant 33 millions d’euros de dégâts selon les chiffres de la chambre d’agriculture.

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« Il va falloir des aides pour ces agriculteurs dans la durée, jusqu’à ce que la situation revienne à la normale », estime Sébastien Windsor.

A Paris, en marge du Salon de l’agriculture après le passage de Garance, Olivier Fontaine a été reçu par la ministre de l’agriculture, Annie Genevard. « Nous lui avons demandé une mesure d’urgence et le placement de La Réunion en état de catastrophe naturelle et de calamité agricole », a dit le président de la chambre d’agriculture.

Pour le Groupe de la gauche démocrate et républicaine à l’Assemblée nationale, qui regroupe les députés communistes et certains ultramarins, « ce cyclone de haute intensité vient nous rappeler que le changement climatique est à l’œuvre et impose de renforcer les politiques permettant de protéger nos populations » des phénomènes météorologiques violents, « qui vont se multiplier ».

Le Monde avec AFP

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