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Faire tomber un record n’est jamais anodin. Que dire quand il s’agit, en plus, de détrôner l’une des légendes de son sport ? En remportant l’ATP 250 d’Auckland (Nouvelle-Zélande), le Français Gaël Monfils est devenu, samedi 11 janvier, à 38 ans et quatre mois, le joueur le plus âgé à remporter un tournoi sur le circuit principal de tennis depuis la victoire de l’Australien Ken Rosewall, à plus de 43 ans, en 1977 à Hongkong. Et si l’on considère l’ATP, qui a été créé en 1990, le Parisien efface des tablettes la référence établie par le Suisse Roger Federer, devant son public, à Bâle, en 2019 (38 ans et deux mois).

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En battant (6-3, 6-4) le Belge Zizou Bergs, 25 ans et 66e mondial, Gaël Monfils, 52mondial, ne s’offre pas seulement un 13e titre en carrière – le premier depuis 2023 et son sacre à l’ATP 250 de Stockholm. Il rappelle aussi à ses rivaux qu’il reste un adversaire redoutable, à la veille de l’Open d’Australie, le premier Grand Chelem de la saison, qui se joue à Melbourne du 12 au 26 janvier. « Légende », a salué le Francilien Corentin Moutet (69e) sur le réseau social X. « Il a juste des pouvoirs magiques », s’est amusé leur compatriote Lucas Pouille (104e mondial). « Garder cette forme physique et ses qualités de déplacement (…), ça prouve qu’il est fait différemment », a poursuivi le Nordiste de 30 ans.

« L’âge n’est qu’un nombre », a tempéré, de son côté, l’intéressé. « Je continue à croire que je peux produire du tennis de qualité, je l’ai montré cette semaine donc je suis vraiment content », a-t-il réagi après une victoire d’autant plus belle qu’il a frôlé l’élimination dès son entrée en lice à Auckland, face à l’Espagnol Pedro Martinez (43e).

« Zéro date » pour remiser la raquette

A l’heure où ses contemporains Gilles Simon, 40 ans, et Jo-Wilfried Tsonga, 39 ans, ont déjà remisé les raquettes et où Richard Gasquet, 38 ans, s’apprête à le faire au printemps, Gaël Monfils rappelait en décembre à l’Agence France-Presse, que lui, n’a « zéro date » en tête pour sa retraite sportive. « Je n’ai pas d’objectif précis à part prendre du plaisir, essayer de gagner le maximum de matchs », racontait-il.

A l’Open d’Australie, où il a atteint deux fois les quarts de finale (en 2016 et 2022), il défiera au premier tour son compatriote Giovanni Mpetshi Perricard (30e), lauréat notamment de l’ATP 500 de Bâle fin octobre, dans un duel aux allures de choc des générations. Hasard de l’histoire, les deux hommes étaient assis côte à côte dans l’avion qui les a menés aux antipodes. « Ce qui était marrant, c’est qu’il me disait “moi j’ai fait 21 ans de carrière, toi tu as 21 ans”. C’est là qu’on a vite compris l’écart entre nous deux », a glissé, dans un sourire, le cadet à son arrivée en Australie.

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Une semaine après le triomphe surprise d’Alexandre Müller (56e) à Hongkong, le succès de « La Monf » en Nouvelle-Zélande confirme le bon début de saison des Français. De quoi attendre avec impatience le coup d’envoi des festivités à Melbourne.

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Le Monde avec AFP

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