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« Tu veux m’envoyer au casse-pipe ! » Lorsque la responsable Renaissance de son quartier, à Cergy-Pontoise, lui tend le tract, en cette fin janvier, Marie Chancel Lherminier n’en croit pas ses yeux. Est-il question de faire les marchés en brandissant cette affichette ?, s’offusque la militante du parti macroniste. Le petit bout de papier montre, au premier plan, le visage du patron du parti, Gabriel Attal, à l’allure d’un justicier de série télévisée, devant les profils gris de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon, les leaders respectifs du Rassemblement national (RN) et de La France insoumise (LFI), tous deux candidats pressentis pour l’élection présidentielle de 2027. « Non au désordre », titre le flyer, ajoutant « Ni RN ni LFI. Le sursaut maintenant ! »
« Pourquoi faire la propagande de nos adversaires ? », s’étonne l’accompagnante d’élèves en situation de handicap, rappelant que « Macron a toujours dit de ne pas huer les adversaires ». Et puis, souffle-t-elle, cette façon de peindre Gabriel Attal en couleur et les autres en noir et blanc… « Comme s’il était mieux que tout le monde », s’agace-t-elle. « Quelle idée ! On dirait un tract de Trump ! », bougonne François Casassus-Builhe, magistrat retraité, militant dans la Vienne tandis que, dans les Yvelines, le responsable de l’une des permanences Renaissance du département a préféré ne commander aucun tract.
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