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Avec ou sans France Médias Monde ? Depuis que l’exécutif a enclenché la marche avant sur la route d’une réforme de la gouvernance de l’audiovisuel public, la question de l’intégration de France Médias Monde (France 2, RFI, Monte Carlo Doualiya) dans la future entreprise unique donne lieu à de rudes embardées parmi les députés.

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A l’origine pourtant, la présence de France Médias Monde (FMM) au sein de la future holding destinée à réunir France Télévisions, Radio France et l’Institut national de l’audiovisuel dès le 1er janvier 2025 (avant une fusion un an plus tard), ne semblait pas devoir poser de problème particulier. Puisqu’elle figure dans la proposition de loi portée par Laurent Lafon (UDI), adoptée par le Sénat en 2023, il paraissait logique que, malgré de solides réticences exprimées par des membres de la majorité, elle figure aussi dans le texte qu’emmène la ministre de la culture, Rachida Dati, devant les députés les jeudi 23 et vendredi 24 mai (à moins d’un report pour cause d’emploi du temps parlementaire surchargé).

Mardi 14 mai, à la commission des affaires culturelles préparatoire à la séance publique, le premier amendement, qui fait figurer l’entreprise dirigée par Marie-Christine Saragosse dans la future structure, a d’ailleurs été adopté (30 voix pour, 18 contre). Mais, quelques instants plus tard, les députés effectuaient un curieux tête-à-queue : un autre amendement, visant à retirer France Médias Monde était, lui aussi, adopté.

« Il faut avoir un peu de constance »

Le lendemain, à la mi-journée, le député Quentin Bataillon (Renaissance, Loire) promettait de rétablir la configuration initiale lors des débats en séance publique. A la suite de quoi le ministre des affaires étrangères, Stéphane Séjourné (Renaissance), remettait un coup de frein : en commission des affaires étrangères, il se disait « favorable à l’exclusion de l’audiovisuel extérieur de la réforme en préparation par le ministère de la culture », assurant que « l’arbitrage de Matignon, qui est un arbitrage intergouvernemental », allait dans le même sens que lui.

« Sur les quelque 300 millions d’euros de budget de France Médias Monde, le ministère des affaires étrangères met entre 6 [millions] et 7 millions d’euros, commente, passablement agacé, Jean-Jacques Gaultier (Les Républicains, Vosges), corapporteur de la proposition de loi avec Fabienne Colboc (Renaissance, Indre-et-Loire). Que le ministre émette une opinion, c’est une chose, mais alors, que son ministère mette aussi le financement ! »

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