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Trois hommes ont été mis en examen pour tentative de meurtre en bande organisée et écroués dans l’enquête sur la fusillade samedi dans un quartier populaire de Rennes qui avait fait deux blessés, a annoncé, mercredi 7 mai, le parquet de la ville.

« Il s’agit de trois hommes déjà connus de la justice malgré leur jeune âge (entre 19 et 21 ans). Ils ont été placés en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention », a fait savoir Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes, dans un communiqué. Les trois mis en cause ont été déférés mercredi notamment pour tentative de meurtre en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime. « Ils sont mis en examen par le juge d’instruction pour ces infractions, en récidive légale pour deux d’entre eux s’agissant des infractions délictuelles », a précisé le magistrat.

Samedi, dans une rue du quartier de Villejean, « un groupe d’hommes arrivés dans un véhicule en descendent munis d’au moins une arme automatique, et font feu sur un groupe d’individus présent sur place », a déclaré le magistrat. « Une dizaine de coups de feu sont tirés, blessant aux jambes deux des membres de ce second groupe. Un troisième est également frappé par plusieurs assaillants. »

Une course-poursuite de 18 kilomètres

Les agresseurs prennent la fuite en voiture et sont pris en chasse par les services de police. « Après 18 kilomètres de poursuite, notamment sur la rocade nord de Rennes, pendant laquelle le conducteur du véhicule en fuite ne craint pas de percuter latéralement des véhicules circulant sur la rocade pour forcer le passage ni d’emprunter le chemin de halage sur la commune de Saint-Grégoire ainsi que des passerelles réservées aux piétons, un second équipage de police parvient à crever les pneus du véhicule à l’aide d’un “stop stick” permettant son immobilisation », a détaillé le procureur. Les trois occupants du véhicule prennent la fuite à pied, mais sont « très rapidement » interpellés et placés en garde à vue.

Les trois victimes, âgées de 16 à 17 ans, ont été hospitalisées. Les deux blessés par balles ont subi une intervention chirurgicale, sans que leur pronostic vital soit engagé. Les incapacités totales de travail ont été estimées par le médecin légiste à entre dix et soixante jours.

Sur les lieux de la fusillade ont été constatés des impacts sur trois véhicules et dans deux appartements. L’arme probablement utilisée, de type kalachnikov, a été retrouvée sur le parcours de fuite des suspects.

Le Monde avec AFP

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