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Histoires Web vendredi, septembre 5
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Chaque vendredi, « Le Monde Afrique » vous présente trois nouveautés musicales issues ou inspirées du continent. Cette semaine, place aux rééditions de trois albums ayant marqué l’histoire de la musique au Nigeria, au Ghana et à l’île Maurice.

« Got To Be Me », de Rick Asikpo & Afro Fusion

Le plus funky des musiciens nigérians ? Il n’y a qu’à écouter le morceau Got to Be Me, extrait de l’opus du même nom, pour s’en convaincre. Multi-instrumentiste inspiré – et influencé par le groupe américain de jazz-funk Earth, Wind and Fire –, Rick Asikpo l’a enregistré en 1981 à Baton Rouge, en Louisiane, alors qu’il était étudiant à Houston, au Texas voisin. Mais l’album n’a été pressé qu’au Nigeria, en nombre limité, ce qui en a fait une pépite prisée des collectionneurs.

Pour les satisfaire, le label britannique Soundway Records réédite, vendredi 5 septembre, en vinyle et numérique, ce qu’il présente comme un « disque mythique de soul-boogie » faisant office de « chaînon manquant entre les expérimentations dancefloor de Houston et Lagos ».

« Kyenkyen Bi Adi M’awu », de K. Frimpong & His Cubano Fiestas

C’est aussi à Soundway qu’on doit la réédition de deux opus d’Alhaji K. Frimpong (1939-2005), icône du highlife ghanéen : The Blue Album et The Black Album, parus respectivement en 1976 et 1977. Le premier présente un « son avant-gardiste unique qui mélange les percussions et les cuivres traditionnels du highlife avec des synthétiseurs », selon le label.

Il comprend notamment le chef-d’œuvre Kyenkyen Bi Adi M’awu (« Reviens, mon amour »), un morceau lancinant de près de sept minutes, très écouté au Ghana, où la complainte du chanteur côtoie de magnifiques solos de cuivres et de flûte. Réédité une première fois en quantité limitée en 2011, le disque sera de nouveau disponible, le 26 septembre, en vinyle, CD et numérique.

« Seggae Man », de Kaya & Racinetatane

On quitte l’Afrique de l’Ouest, direction l’océan Indien et plus précisément Maurice, où, dans les années 1980, Joseph Réginald Topize, alias « Kaya », a révolutionné la musique locale en créant le seggae, fusion de séga – le genre dominant sur l’île – et de reggae, mélangeant des héritages africain, créole et caribéen.

Le 10 août, le label mauricien Babani Records a fait paraître en numérique une version restaurée de son album emblématique, Seggae Man (1992), avant une future sortie en vinyle. Arrêté en février 1999 pour avoir fumé un joint sur scène lors d’un concert en faveur de la dépénalisation de la marijuana, Kaya est mort en prison quelques jours plus tard, à l’âge de 38 ans, dans des circonstances non élucidées. Mais le seggae lui a survécu.

Lire aussi | « So British » : la sélection musicale du « Monde Afrique » #237

Retrouvez tous les coups de cœur musicaux de la rédaction dans la playlist YouTube du Monde Afrique.

A Montpellier, le Festival Arabesques fête ses 20 ans

A Montpellier, le Festival Arabesques, dévolu aux arts du monde arabe, fête ses 20 ans, de mardi 9 à dimanche 21 septembre, avec une édition placée sous les signes de « la gratitude, la transmission et l’audace », selon les mots de Fadelha Benammar Koly et Habib Dechraoui, respectivement présidente et directeur d’Uni’sons, l’association organisatrice de l’événement.

Côté gratitude, le festival a tenu à inviter les « amis » fidèles au rendez-vous, tels le compositeur tunisien Dhafer Youssef, l’Orchestre national de Barbès, la chanteuse Natacha Atlas, le chanteur algérien Labess ou encore l’humoriste le Comte de Bouderbala… Pour la transmission, des hommages seront rendus à la diva égyptienne Oum Kalthoum, disparue il y a cinquante ans, en 1975, et au chanteur franco-algérien Rachid Taha, mort en 2018.

Enfin, en ce qui concerne l’audace, Arabesques tient aussi à mettre en avant des talents émergents, telle l’artiste suisso-algérienne Flèche Love – on regrettera cependant que la nouvelle génération ne soit pas davantage représentée, contrairement aux années précédentes, dans la programmation 2025.

Un focus sera également mis sur le Maroc afin de mettre en lumière « l’effervescence » de sa scène artistique, « entre enracinement et ouverture, tradition et expérimentation », expliquent les responsables d’Uni’sons. Le pays sera ainsi représenté par l’humoriste Meryem Benoua, originaire de Casablanca, par la diva du chaâbi Najat Aatabou, sans oublier le spectacle Kabareh Cheikhats, où des hommes interprètent l’art très féminin de l’aïta. La programmation complète est à retrouver sur le site du festival.

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