Arrêter le fromage ? La viande ? Aucun des deux ? Emballages verdis, slogans enjôleurs, polémiques sur l’empreinte environnementale du comté ou du roquefort… Difficile pour les consommateurs soucieux de la planète de faire des choix alimentaires éclairés.
Evaluer l’impact des viandes et des fromages sur l’environnement est un exercice sensible. Et le gouvernement le sait : l’affichage environnemental sur les produits alimentaires, prévu par la loi Climat et résilience de 2021, n’est toujours pas généralisé. Car les produits issus de l’élevage impliquent de nombreux enjeux interconnectés : biodiversité, climat, préservation des sols et de la ressource en eau… Autant de paramètres, positifs ou négatifs pour l’environnement, qui sont à la croisée des analyses scientifiques et de choix politiques.
Quel poids donner, dans le calcul final, à l’écotoxicité, aux émissions de gaz à effet de serre, ou encore à l’épuisement des ressources ?
L’approche traditionnelle par l’impact CO₂ et ses limites
Des outils comme Impact CO2, développé notamment par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), donnent une première idée des ordres de grandeur. En équivalent CO2, la viande rouge serait, de loin, plus émettrice que le fromage, lui-même au coude à coude avec le porc ou le poulet.
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