Promoteur de l’ultrafast-fashion
Par l’entremise de l’homme d’affaires Frédéric Merlin, 34 ans, le géant chinois de l’ultrafast-fashion va ouvrir ses premières boutiques « physiques » en France. Mercredi 1er octobre, dans une longue lettre adressée aux employés de sa Société des grands magasins (SGM), propriétaire du BHV à Paris et de sept Galeries Lafayette en régions, l’entrepreneur a annoncé le lancement de six espaces de vente de la marque chinoise, spécialiste de la production en masse de vêtements à très bas prix. « C’est révolutionnaire », se réjouissait le jour même le trentenaire, une bonne dizaine de fois, sur le plateau de BFM-TV. Quelques jours plus tôt, le 29 septembre, une enquête établie par une instance de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) accusait Shein de non-respect du droit du travail, des normes environnementales et même des droits humains.
Traître aux Galeries
Dans la foulée de cette annonce, la maison mère des Galeries Lafayette, toujours propriétaire de 13 magasins, dont ceux de Paris, a précisé dans un communiqué qu’elle prévoyait de « refuser » cette décision avec laquelle l’enseigne reste en « profond désaccord ». Du côté de l’Etat, la Caisse des dépôts a déclaré ne « pas cautionner » le partenariat. La SGM et l’institution financière publique sont en pleines négociations pour financer le rachat du bâtiment du BHV, en plus du fonds de commerce déjà acquis, par l’entreprise de Frédéric Merlin. Le 2 octobre, dans l’émission « C à vous », sur France 5, l’homme d’affaires a tenté de défendre son projet d’accueillir Shein face à Marine Tondelier. La secrétaire nationale des Ecologistes mettait en avant la suppression de centaines de milliers d’emplois dans le secteur du textile en France depuis les années 1990, en raison de la concurrence des marques à très bas prix.
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