Une convergence de vues et d’intérêts. Ainsi faut-il décrire la chorégraphie observée entre Matignon, Beauvau et la place Vendôme. Invité sur le plateau de LCI, lundi 27 janvier, François Bayrou a disserté deux heures sur le budget, l’immigration ou encore la situation politique. Une demi-heure auparavant, le ministre de la justice, Gérald Darmanin, est venu exposer, au « 20 heures » de TF1, son intention de durcir la politique pénale des mineurs en réponse à « l’affaire Elias ». En fin d’après-midi, le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, étalait, lui, ses ambitions sécuritaires et migratoires dans l’émission « On marche sur la tête » animée par Cyril Hanouna, sur Europe 1, propriété du milliardaire conservateur Vincent Bolloré.
Lundi soir, François Bayrou n’a montré aucun signe de fébrilité à l’approche du vote du budget alors que Bercy tente d’arracher un accord de non-censure. Le premier ministre en a profité pour enterrer certaines propositions émises ces derniers jours, dont les sept heures de travail supplémentaires par an non rémunérées, poussées par Bercy, et la taxation des retraités aisés, évoquée par la ministre du travail.
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