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Histoires Web samedi, février 15
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François Bayrou au cours du conseil municipal, à Pau, le 16 décembre 2024. Derrière le maire, un portrait du roi Henri IV.

Etonnante, imprévisible, déroutante. Ces derniers mois, la vie politique française se conjugue au jour le jour. Dans cet océan d’incertitudes, François Bayrou, 73 ans, parvient, pour l’instant, à mener sa barque. Quelques concessions à sa gauche, des assurances à sa droite, des clins d’œil à l’extrême droite, l’embarcation a tangué, sans chavirer. S’il y a bien une personne qui n’a pas été surprise de voir François Bayrou survivre, fin février, à la « bataille du budget » à l’Assemblée nationale, c’est bien Jean Gougy. A 85 ans, avec ses cheveux blancs et ses yeux rieurs, l’homme n’est pas atteint de prescience. Il possède surtout une excellente mémoire. a Pau, en cette fin janvier, dans son salon à la moquette couleur crème, cette ancienne figure de la droite locale assure : « Ce que je vois ces temps-ci, je vous le dis : ça ne m’a pas étonné. »

Pour bien se faire comprendre, le vieil homme, toujours alerte, pointe du doigt la pièce d’à côté. « Il venait ici, dans la cuisine, raconte le retraité. De 1981 à 1986, on se voyait très régulièrement, chez moi. Il m’expliquait qu’il allait reconstituer une force centriste, à l’image de la troisième force, cette alliance entre le MRP [Mouvement républicain populaire] et les socialistes, peu après la seconde guerre mondiale », qui permit un temps à un bloc central de gouverner sous la IVᵉ République, malgré l’opposition des gaullistes et des communistes. Celui dont Jean Gougy parle, c’est « François ». Bayrou, bien sûr.

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