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La dissolution n’est pas « une option, mais une obligation », estime Marine Le Pen

Marine Le Pen estime que ce vote de confiance est « un moment de vérité où les responsables sont contraints d’étaler le résultat désastreux de cinq décennies de gestion dispendieuse ». La présidente du groupe Rassemblement national (RN) dit être étonnée que « M. Bayrou ait pu un instant croire qu’[elle] pouvai[t] lier [s]a décision de voter ou non la confiance à [s]on intérêt personnel ». Marine Le Pen renvoie, par ailleurs, dos à dos, les dirigeants « de droite comme de gauche », qu’elle juge « coupables » : « Vous ne pouvez pas pleurer devant les caméras les conséquences des méfaits que vous avez vous-même commis. »

La présidente du groupe RN évoque également la question d’une potentielle démission du président, mais dit ne s’attendre « à rien sur ce point ». « N’est pas le général de Gaulle qui veut », affirme-t-elle, disant cependant respecter « les institutions » et ne pas appeler à la destitution du président.

En revanche, elle appelle à une dissolution de l’Assemblée nationale en raison du blocage qu’elle prédit : « Tout laisse penser juridiquement, politiquement, voire moralement, que la dissolution n’est pas pour [Emmanuel Macron] une option, mais une obligation. »

Alors que le président a, selon elle, « consacré son énergie présidentielle et celle de ses amis politiques à fausser le fait majoritaire d’alternance qui se dégageait », entre les deux tours des élections législatives en 2024, Marine Le Pen appelle Emmanuel Macron à respecter le « rôle d’arbitre tel qu’il est dévolu au président par la Constitution », à savoir, « renvoyer la représentation parlementaire vers le peuple et de laisser s’exprimer le choix des électeurs sans utiliser le second tour pour fausser les logiques électorales ».

« S’il n’y a pas de dissolution, nous continuerons avec un esprit constructif, mais sans faiblesse, de faire valoir les idées que nos électeurs nous commandent de défendre. Mais je le dis avec solennité, n’attendez pas que le groupe RN ne vous suive dans votre folie fiscale et migratoire, dans vos petits partis pris idéologiques qui vous empêchent de voir la réalité du pays », dit également Marine Le Pen, qui espère, malgré tout, « une majorité absolue pour mettre en œuvre un programme de redressement national. Le changement n’attend plus », conclut-elle.

Marine Le Pen, la leader du Rassemblement national (RN), lors de la déclaration de politique générale du premier ministre engageant la responsabilité du gouvernement Bayrou en vertu de l’article 49.1 de la Constitution, à l’Assemblée nationale, le 8 septembre 2025.

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